jeudi 21 janvier 2016 | By: Morgane Stankiewiez

Bien Débuter sur Wattpad - Conseils et Retour d'Expérience

Vous hésitez à vous lancer sur Wattpad ? Ou alors vous êtes prêt à passer le pas, mais ne savez pas exactement comment vous y prendre ? Ou même, vous y êtes et aimeriez gagner en visibilité ?

 
Les conseils ci-dessous sont pour vous. Ils se basent uniquement sur mon expérience et comment les choses se sont passées pour moi., avec mon roman Love Bites Je pense que cette expérience peut vous profiter, ou du moins je l’espère, mais elle ne saurait être exhaustive ou vraie dans tous les cas.

Faisons les choses dans l’ordre :

Votre compte :

Pseudo : Choisissez un nom que vous aimez, aussi bien pour le pseudo que le nom de profil, car les deux seront affichés. Ne le choisissez pas à l’arrache, plusieurs personnes se sont déjà fait avoir avec cela et le regrettent.

Résumé : On vous demandera une petite bio de vous. Cela peut paraitre anodin, mais c’est la première chose que les lecteurs potentiels verront de vous. Ils décideront certainement s’ils veulent vous lire ou non à partir de ce résumé. C’est ce que je fais en tout cas…

Du coup appliquez-vous, écrivez dans votre meilleur français. Il ne s’agit pas de réinventer la roue, mais ne sous-estimez pas ce petit encart.

Voilà à quoi ressemble le mien (oui, c'est une pub à peine voilée !)

Votre fiction :

Titre : Là encore, il vous faut trouver un titre attractif. Je ne vais pas m’étendre sur la question, mais un titre bref, original et qui soit en lien avec votre fiction est tout indiqué. Si le titre ne plait pas, cela risque de vous desservir.

La couverture : C’est d’une grande importance pour votre futur succès. J’ai vu à quel point mes vues ont augmenté quand j’ai mis une belle couverture, faîte par une illustratrice pro. Soit vous savez les faire vous-mêmes et dans ce cas-là, autant y mettre le paquet. Soit comme moi vous n’y connaissez rien et, dans ce cas, mieux vaut demander de l’aide.

De nombreux auteurs sur Wattpad proposent, gentiment et gratuitement, de réaliser des couvertures pour vous. Vous pouvez chercher « cover » dans les mots clefs, par exemple, et vous aurez de quoi faire. Ou alors, si vous êtes prêts à dépenser un peu, vous pouvez faire appel à un pro.

J’ai travaillé avec Erica Petit et je ne saurais que vous conseiller de faire appel à ses talents pour vos illustrations. (D’autant que ses prix sont vraiment abordables)

La catégorie : Encore un conseil que vous trouverez ailleurs, alors je ne vais pas m’étendre : essayez autant que possible de choisir une catégorie peu utilisée. Vous hésiterez en effet certainement entre une ou plusieurs catégorie et mieux vaut être visible dans une catégorie moins utilisée qu’être invisible dans une plus encombrée.

Écriture : Je ne vais pas parler de qualité, de français ou de tout ça, il existe tout un tas de blogs et d’articles qui traitent de cela. Faîtes attention à vous relire et à vous corriger, voilà.

Par contre, mieux vaut adapter votre texte à Wattpad. Beaucoup de gens lisent sur smartphone, par courtes sessions. Il vaut mieux donc que vos chapitres soient courts, directs et si possible avec des cliff-hangers. Ils doivent donner envie de continuer la lecture et créer une addiction, un peu à la manière de séries TV. Ce n’est pas la seule façon de faire bien sûr, mais à mon avis c’est vraiment le plus efficace sur cette plate-forme.

Pour référence, mes chapitres font en moyenne 1000 à 1200 mots, parfois moins et parfois plus. C’est assez rapide à lire mais me permet de suffisamment poser les personnages.

La Régularité : Véritable cheval de bataille. Un peu comme dans le monde du blog, la régularité est critique. Mieux vaut publier moins souvent, mais régulièrement qu’en dent de scie. C’est encore une fois un peu comme un feuilleton ou une série : donner rendez-vous tous les X temps gardera l’attention du lecteur, qui du coup saura quand attendre la suite. Autrement, vous avez le risque qu’il se lasse ou se sente biaisé si vous êtes irrégulier, voire tout simplement qu’il vous oublie.

Personnellement, je publie tous les jours ou tous les deux jours en ce moment. C’est beaucoup, j’en conviens et cela me demande pas mal d’investissement. Mais le résultat est là, ma fiction a beaucoup de vues et se classe bien dans la catégorie que j’ai choisie. Je pense qu’une fois par semaine est un objectif viable et réalisable.

Mieux vaut tester quelque chose qui vous semble facile pour commencer et, si vous vous en sentez capable, accélérer la cadence par la suite.

Vous faire connaître :

Il y a une chose à bien comprendre d’emblée : vous pouvez écrire le meilleur texte possible et imaginable, il vous faudra malgré tout en faire la promotion pour qu’il soit lu. Je vois ça avec une fiction que j’aime beaucoup (et qui n’est pas très régulière) : les vues n’augmentent pas et seuls quelques fans la suivent, malgré une qualité de plume évidente.

Du coup j’en profite pour parler du nombre de vues sur Wattpad : il est par chapitre. C’est-à-dire que si vous avez deux chapitres à 10 vues chacun, cela fait un total de 20 vues pour votre fiction. D’où l’intérêt d’avoir un certain nombre de parties dans votre histoire. Les vues, c’est ce que vous recherchez principalement (avec les votes et les commentaires) si vous voulez être lu. (Après, tout le monde ne court pas derrière non plus).

Abonnez-vous : Une technique, que je n’approuve pas forcément, consiste à s’abonner à un peu tout le monde. Ce faisant, les gens à qui vous vous abonnez risquent de passer sur votre profil et, avec de la chance, vous lire. En gros, plus vous suivez de profils, plus vous êtes lus (si vous vous abonnez à 1000 personnes et que seulement 1% vous lisent, ça en fait déjà 10.)


Je préfère faire cela intelligemment ceci dit. Je m’abonne à beaucoup de gens, mais en général parce qu’ils ont commenté telle ou telle histoire ou parce qu’un auteur que je trouve intéressant s’est lui-même abonné à eux. Également, quand vous regardez le profil vous vous rendez compte si le membre suit beaucoup de profils et est beaucoup suivi Je préfère en général m’abonner à des gens qui suivent beaucoup d’auteurs que l’inverse, car ils vous rendront plus facilement la pareille.

Je regarde aussi les profils d’illustres inconnus et quand quelqu’un a l’air sympa et semble avoir les mêmes goûts avec moi, je vais lui parler en privé. Non pas pour faire de la pub et lui dire : « Hey, viens me lire » mais pour discuter, me présenter, bref, être social. Ça me permet de rencontrer des gens, même virtuellement et ils seront peut-être intéressés parce que j’écris. Ou moi par ce qu’ils écrivent (j’ai eu de très bonnes surprises comme ça).

Faîtes de la pub : Vous pouvez aussi faire de la pub par message privé, mais en faisant attention. Vérifiez bien que la personne à qui vous envoyez un message lit le genre d’écrits que vous publiez (par exemple si elle est abonnée à un auteur de la même catégorie, ou mieux, si elle le marque clairement sur son profil) et allez lui parler pour présenter votre texte. Je déteste quand on me fait de la pub en copier/coller, ce que j’évite de faire aux gens. Quand je fais de la pub, c’est que je suis sûr que la personne pourra être intéressée par le genre de mon texte et je personnalise le message que je lui envoie. Oui, du coup je ne fais pas 50 messages de l’heure, mais au moins je ne passe pas pour un lourd (pas trop en tout cas) et je suis respectueux. Peut-être que ça marche de spammer en terme de résultats, mais je ne peux décemment pas le recommander.

Commentez : Quand un texte vous plait (ou pas), vous pouvez le commenter. Il y a deux intérêts : d’une, cela aide celui ou celle que vous lisez, lui fait plaisir, l’aide à progresser, motive, etc… Quand j’ai le temps je fais des commentaires construits, mais sinon même un petit mot en vaut la peine.

L’intérêt pour vous, c’est que cela vous offre de la visibilité. Si vous êtes positifs, sympas et que vos commentaires sont pertinents, des lecteurs pourront s’intéresser à votre profil. Je m’abonne souvent quand je vois que quelqu’un s’exprime bien et a l’air intéressant.

Soignez vos fans : Vous aurez sûrement des gens qui vont s’intéresser à vous à un moment ou un autre. Ils vont commenter, voter pour vos histoires et s’attacher à vos personnages. Faîtes de votre mieux pour communiquer avec eux, répondre à ce qu’ils vous disent et leur montrer que vous vous intéressez à eux.

J’ai la chance d’avoir quelques personnes, que je ne connaissais pas avant et qui se sont intéressés à mes personnage et c’est de l’or pour l’écrivain. J’aime beaucoup parler avec eux de mon roman, de ce qu’ils pensent de tel ou tel personnage, de leurs pronostics sur le vilain de l’histoire.

Écoutez la critique : Vous recevrez certainement des commentaires qui pointent des problèmes dans vos écrits. Ne prêtez pas attention à ceux qui pourraient être agressifs ou condescendants, vous ne voulez pas écouter l’avis de gens négatifs. Par contre, vos lecteurs veulent juste vous aider (la plupart du temps).

Et souvent, ils auront raison. Tout le monde ne réagit pas à la critique de la même façon et vous n’êtes jamais obligé de changer votre texte pour faire plaisir à qui que ce soit. Par contre, prenez le temps de répondre et considérez les critiques. Le lecteur n’aura jamais (totalement) tort car quelque chose l’a gêné dans le texte et ça vaut en général le coup de s’y pencher. Mais soyez vous-même critique avec cette critique et ne prenez pas tout pour argent comptant.

Pour ma part, j’ai eu beaucoup de retours constructifs et j’en suis content. Ça m’aide à améliorer mon texte et c’est toujours dans la bonne ambiance. (je n’ai encore jamais eu affaire à quelqu’un de négatif gratuitement).

En tout cas, que vous soyez d’accord ou non, pensez à remercier la personne qui a fait l’effort de critiquer.

Demandez des chroniques : Des auteurs sur Wattpad font des chroniques qu’ils publient sur la plateforme. Tous n’ont pas la même approche où ne font pas un travail de la même qualité, mais c’est un bon moyen pour d’une part obtenir une critique constructive sur votre texte et d’autre part vous faire de la publicité.

Mais, il faut être prêt à recevoir des critiques négatives et à se remettre en question. Ne faîtes cela que si vous êtes sûr de vous et que vous vous sentez solide

Pensez aussi à être sympa avec les chroniqueurs. Demandez-leur une chronique poliment, en vous rendant compte que c’est un service gratuit qu’ils font par gentillesse. Je vois souvent des demandes de chroniques un peu brutes de pomme, ce qui doit vite être décourageant pour ceux et celles qui se donnent du mal.

Vous pouvez lire leurs autre chroniques et voter, ainsi que parcourir leurs textes si ceux-ci vous intéressent. Le donnant-donnant, en plus d’être juste, apporte en général de meilleurs résultats que le donnant-prenant.

Parlez de vous sur les réseaux sociaux : Il y a des groupes sur Facebook et depuis peu sur Google+ où vous pouvez aller présenter vos écrits. Ça ne fera pas de miracle, mais ça vous permettra de vous faire un peu connaître.

Quelques groupes:

https://www.facebook.com/groups/1398163300483988
https://www.facebook.com/groups/758258180986482
https://plus.google.com/u/0/communities/107737253929114153080

Voilà, en résumé les grands points de mes débuts sur Wattpad. J’étais mitigé en m’y inscrivant, mais j’aime beaucoup cette plateforme et j’y ai rencontré des gens formidables. Rien que pour cela, ça vaut le coup.
N’hésitez pas à parler de votre expérience dans les commentaires ou à poser les questions qui vous viennent !
jeudi 14 janvier 2016 | By: Morgane Stankiewiez

Mon Top 3 des Jeux Vidéos de tous les Temps

Une liste des trois films qui m’ont le plus marqué s’était déjà invitée sur mon blog et vous avait plue, si je considère le nombre de vue. On va donc continuer dans la lignée avec les trois jeux vidéo qui m’ont le plus marqué et que je considère comme des All Time Favourites. Choix difficile s’il en est !

Final Fantasy VII
S’il ne devait en rester qu’un, ce serait celui-là. J’ai beaucoup aimé le VI et le VIII également, pour des raisons différentes, mais le septième opus est celui qui m’a le plus marqué. Peut-être qu'étant le premier jeu de rôle auquel j’ai eu l’occasion de jouer, je suis biaisé, mais a n'explique pas tout.

Quand il est sorti en 1997, c’était l’un des plus beaux jeux sur le marché. Aujourd’hui, il a pas mal vieilli et risque fort de gêner les nouveaux joueurs potentiels, surtout ceux qui n’ont pas connu les jeux vidéo dans ces années-là. Mais, bonne nouvelle, Square-Enix prépare un remake pour 2017 en haute définition, qui a l’air magnifique.

Côté scénario, on se retrouve au sein d’un groupe de terroristes écologiques qui s’en prennent à la corporation qui domine et exploite le monde, dans une ambiance cyberpunk. Le héros est d’ailleurs un ancien membre du SOLDAT, le corps d’élite de cette corporation.

Les personnages sont intéressants, avec des passés torturés que l’on explore avec intérêt. Les némésis sont absolument grandiose, notamment Sephiroth, qui m’a davantage marqué dans ma jeunesse qu’un Vador. Le triste et le drôle se côtoient, tout comme l’épique et la réflexion. Le jeu est profond dans ses thématiques et pose des questions sur l’éthique ou le fanatisme.

Plusieurs jeux sont sortis pour poursuivre l’histoire, tout comme un film d’animation très beau. Mais jamais ils ne retrouvent la fibre du jeu initial et finalement on peut aisément s’en passer. J’irais jusque dire que c’est triste pour les créateurs, car depuis FF7 ils ont fait jeu sur jeu, mais tout parait fade en comparaison.

En conclusion, si vous n’y avez jamais joué et n’êtes pas rebutés par le old school et les graphismes à l’ancienne, je vous le conseille de vive encre. Sinon, attendez deux ou trois ans le Remake qui pour l’instant promet beaucoup.


Vampire la mascarade : Bloodlines

Tiré du jeu de rôle papier du même nom, ce jeu est le dernier de Troika Games, studio talentueux mais qui n’a jamais beaucoup vendu. Triste monde.

Bref, il s’agit d’un jeu de rôle à la première personne, un peu comme Fallout 3 ou Skyrim, dans un Los Angeles contemporain et horrifique. Vous incarnez un tout jeune vampire et vous retrouvez projeté de plein pied dans des intrigues politiques entre anciens.

L’ambiance est sombre, les dialogues sont mordants et les quêtes secondaires peuvent très vite se révéler gores. Les quêtes, qui sont le cœur des RPG, sont ici riches et dérangeantes, bien plus que dans la plupart des autres jeux. Les personnages secondaires sont complétement déviants, entre les cannibales, les schizophrènes, les anarchistes et les sirènes, la galerie est tout simplement magnifique. Même la fausse radio est excellente, la voix de Deb vous suivant tout au long de l’aventure, totalement accessoire mais tellement indispensable.

Autre point, vous avez le choix de l’approche : tout en discrétion ? Toutes griffes dehors ? Par la séduction ? Les chemins sont viables et les quêtes peuvent généralement se résoudre de plusieurs manières.

Si vous connaissez l’univers, sachez que c’est une représentation fidèle et géniale de l’univers du jeu, bien meilleure que ce que j’ai pu moi-même maîtriser par le passé ou que les parties auxquelles j’ai pu jouer.

Par contre, sachez que les graphismes sont moches aujourd’hui et qu’il faudra installer quelques patchs pour y jouer correctement (j’ignore s’ils sont de base sur la version Steam qui est sortie récemment). Mais si vous pouvez dépasser ces quelques problèmes, l’aventure est génialissime.


Deadly Premonitions

Un autre jeu tout moche, mais tout génial. Pourtant je vous assure: malgré cette liste un peu oldy, je suis en général attaché aux graphismes du jeu et à la modernité. Mais, chose drôle, les jeux qui me marquent le plus ne sont que rarement des perles techniques.

Deadly Premonitions donc, jeu japonais inspiré de Twin Peaks, est un cas à part dans le paysage vidéoludique. Tout d’abord il est techniquement à la ramasse, du genre vraiment moche. Et puis, le gameplay est absolument raté. Il y a des phases de tir, mais elles ne servent à rien, ne font pas peur et n’ont pas d’intensité. On croirait presque que le créateur a été obligé de les inclure dans son jeu d’aventure pour mieux vendre. Le résultat n’est pas fameux. Je ne parle même pas de la conduite : c’est plus mauvais que GTA premier du nom. On ne sait jamais où on va (le GPS est une cata totale), les voitures vont lentement, sont peu maniables et vous donnent des migraines. Vraiment, c’est un ratage absolu qui peut dégoûter du jeu.

Alors pourquoi ce jeu est-il génial ? Il nous propose de résoudre des crimes en série dans une petite ville des États-Unis. Vous incarnez un agent du FBI directement inspiré de Twin Peaks, amoureux du café, aimable et qui parle à un ami imaginaire. Et l’ami imaginaire, c’est le joueur, ce qui brise le 4ème mur et vous inclut de facto dans l’histoire. Les personnages de la petite ville sont tous gentiment bizarres, mais avec des placards remplis de cadavres. Vous parlerez café (obsession du café) et cuisine avec des tueurs pathologiques.

Plus vous creusez, en parlant aux gens et en avançant l’enquête, plus les secrets et les déviances se dévoilent. L’illusion de la normalité se déchire petit à petit, à mesure que l’esprit de notre enquêteur sombre dans la folie. L’enquête prend une tournure effrayante et ne laisse pas indemne. La narration est ainsi impeccable, le scenario est tordu mais se comprend à la fin et les personnages secondaires sont géniaux.

Un hommage à Twin Peaks, vraiment, mais pas un vulgaire plagiat. Deadly Demonitions est une perle cachée dans une huitre très moche, une œuvre de maître que l’on aurait mal encadrée.

Bonus: Game of Thrones du studio Cyanide. Comme j’avais déjà fait la critique il y a quelques temps sur la Fnac, je vous la remets ici :

Commençons pas les défauts de ce jeu, car il y'en a malheureusement. Visuellement c'est daté, les animations ne sont pas merveilleuses mais les visages des protagonistes et de nombreux pnjs affichent des sales tronches très expressives. Donc oui, amateurs de fps dernière génération passez votre chemin: l'artistique est là, la technique moins.De même, le gameplay est plutôt moyen. Il n'est pas mauvais, ressemblant plus à un rpg classique qu'à un Witcher ou un Dragon Age. Bref, rien de palpitant, mais pas de quoi porter plainte non plus.

Alors pourquoi je l'aime ? Grand amateur du cycle de George Martin, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir l'histoire et les protagonistes. Le jeu est fidèle à la vision de Martin, sombre et dénué de manichéisme. Cela se sent dans le choix des dialogues, qui sont souvent cyniques et toujours très bien écrits (en VO les voix sont très justes, je ne connais pas la VF.) D'ailleurs, vous aurez souvent des choix moraux à faire, en général entre le mal et le pire. Les rebondissements sont crédibles, bien sentis. C'est pour ma part un véritable coup de cœur. Cela dit, on aime ou on n'aime pas, il n'y aura que peu de milieu.Un grand jeu, auquel je souhaite de trouver son public: il le mérite.


En conclusion, beaucoup de RPG et de jeux narratifs et, surtout, beaucoup d’oublis. Des jeux comme Shenmue, Heavy Rain ou Rome Total War m’ont plus que marqué également. Je pourrais aussi citer Gone Home ou The Walking Dead, voire Blade Runner, Bioshock ou Fallout mais la liste deviendrait sacrément longue. Et surtout, pourrais-je alors oublier Skyrim, Dark Souls ou Mass Effect ? Puis, si vous êtes 2, entre potes ou en couple, l'excellent Divinity Original Sin...

Le jeu vidéo regorge de merveilles, peut-être plus encore que les films (de nos jours en tout cas), et en citer trois relève de l’exploit.

Et vous, quels sont vos coups de cœur intemporels ?
jeudi 7 janvier 2016 | By: Morgane Stankiewiez

Faut-il Tuer ses Héros ?

Que ce soit dans les romans, les films, les séries TV, ou même les parties de jeu de rôle, il existe une règle tacite qui stipule que les héros ne meurent pas. Comme toute règle, elle est parfois transgressée et les exemples sont pléthore, mais dans la majorité des cas elle est appliquée, hors genres spécifiques (l’horreur par exemple).

Je parlerais surtout de lecture/écriture, mais ce qui est dit ci-dessous est valable pour toute forme de récit, à mon avis.

NB: on ne parlera ici que des personnages importants pour le récit. Exit donc le love interest qui meurt pour motiver le héros. 

Pourquoi tuer ses personnages principaux ?

Lorsque l’on débute la lecture d’un roman, on sait que l’on va suivre un ou des personnages principaux à travers leurs épreuves. Dans la quasi-totalité des cas, la structure du récit sera la même : mise en situation, péripéties et climax. Les personnages vont traverser ces épreuves et vraisemblablement s’en sortir.

Souvent, particulièrement devant une série TV, lorsque je sais que les acteurs ont signé pour 18 saisons, je ne ressens pas d’inquiétude. Et à 99% des cas, j’ai raison. Même un héros attaché dans une cave sombre avec un tueur en série prêt à le découper, je sais qu’il s’en sortira, par lui-même, par ses amis ou par un lâche deus ex machina. C’est un petit peu moins vrai dans les livres et films, encore que.

Cet état de fait tue la surprise et tue la tension, ce qui est triste lorsque le récit fait tout son possible pour créer du suspense. Bien-sûr, les enjeux compensent l’absence de risque sur la personne du héros, mais rarement suffisamment.
On sait tous qu'il va s'en sortir...
Alors quand dans un récit le pacte de survie du héros est brisé, la tension revient car à présent tout peut arriver. Si on sait que le tueur en série a déjà tué l’héroïne à l’épisode précédent, ce n’est pas la même tension que s’il a toujours tué des personnages secondaires. La mortalité des héros devient alors un moteur de l’intrigue et les lecteurs/spectateurs se demanderont toujours si quelque chose de tragique ne va pas arriver.

Au-delà de la tension, tuer un personnage auquel le lecteur s’est attaché est un bon moyen pour créer du pathos et de l’émotion. C’est quelque chose qui est évidemment plus facile à faire dans un roman stand-alone que dans une série de livres et cela doit servir l’intrigue avant tout, mais la mort peut rendre un personnage inoubliable (Aerith je dis ton nom !). Regardez toutes les tragédies, qu’elles soient grecques ou shakespeariennes : les personnages meurent et pourtant leur aura n’en brille que plus fort.

Dernier point, cela ajoute de la crédibilité à l’histoire. Les héros meurent aussi, notamment dans l’Histoire avec un grand H. Ne pas avoir de héros immortels peut leur donner une touche supplémentaire d’humanité et de réalisme, ce qui ne saurait nuire à votre récit.

Pourquoi ne pas tuer ses personnages principaux ?

Premier cas, vous écrivez une série de bouquins. Il devient alors évidemment très compliqué de tuer vos protagonistes principaux, car sur leurs épaules reposent les livres futurs, que ce soit en machin-logies ou pour des livres indépendants mais avec les mêmes personnages. Pour tout avouer, c’est exactement mon cas. Les personnages principaux que je crée reviendront très certainement dans d’autres tomes et ce serait assez stupide de ma part de les tuer alors qu’ils seront plus utiles vivants.

Si la mort potentiel peut apporter de la tension, ce n’est pas la seule solution. La peur de voir le héros perdre ce qu’il a de plus cher sans que ce soit nécessairement sa vie peut apporter beaucoup et le rendre vulnérable. On dit souvent qu’il y a pire que la mort et c’est sûrement vrai. Ce qui arrive à Bran Stark ou à Jaime Lannister dans Game of Thrones est bien plus terrible que pourrait être leur mort, par exemple. L’avantage d’avoir un personnage à qui il arrive une tragédie qui ne le tue pas, c’est que le personnage est encore là pour apporter au récit, ce qu’il aurait du mal à faire s’il était décédé.
Oui Barbara Gordon survit, mais Batgirl c'est fini
C’est un point important en jeu de rôle. Quand vous tuez un personnage en jeu de rôle, vous condamnez le joueur à jeter celui qu’il a créé et développé pendant parfois des dizaines de parties et il doit retrouver un concept et repartir de zéro. Je préfère en général trouver une solution non mortelle, qui saura relancer le récit et le suspense mais sans créer cette déception.

En conclusion ?

Je n’ai rien contre tuer des personnages principaux, même avant la fin et j’aime souvent les récits qui osent le faire. C’est un choix difficile et qui a du mérite. Ce n’est cependant pas le seul moyen de créer du suspense et de la crédibilité et son seul défaut reste qu’une fois le personnage mort, il n’apportera plus ou en tout cas moins au récit.