vendredi 31 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Dorian Lake, bientôt bretteur !

Pour la santé, il faut faire du sport. Combien de fois avez-vous entendu cette rengaine?

Pour ma part, je n’ai jamais été féru de la course à pied, qui me semble une perte de temps absolue. Quant à faire du sport en salle ou en club en région parisienne ? J’ai essayé la Capoeira avec un pote, pour voir. On était tellement serrés dans ce petit gymnase parisien que le moindre mouvement cognait les voisins de droite ET de gauche (oui, ce sont des grands mouvements qu’on fait en capoeira). Bref, pas super.

Pourtant, depuis quelques temps je suis des youtubeurs qui parlent d’armes blanches, ce qui me passionne. Ils m’ont fait découvrir un sport, ou plutôt un art martial qui existe depuis quelques années en France et en Europe, mais qui reste peu connu, notamment lorsque l’on compare aux arts martiaux japonais qui sont eux surreprésentés. Je parle des AMHE ou Arts Martiaux Historiques Européens.


Le nom parle de lui-même, il s’agit de pratiquer les techniques de combat à l’arme blanche qui étaient en vogue au moyen-âge ou à la renaissance. Le hic, c’est que contrairement aux arts martiaux asiatiques, les arts-martiaux européens ont sombré dans l’oubli pendant plusieurs siècles et ne doivent leur résurgence qu’à l’arrivée d’Internet, qui permet de diffuser de vieux traités manuscrits qui avaient été oubliés. Cela veut dire qu’il n’y a plus de maîtres et ceux qui enseignent ont pour la plupart appris en lisant les traductions de livres moyenâgeux qui étaient rédigés souvent en vieil Allemand. Cela veut dire que contrairement, encore une fois, aux arts-martiaux asiatiques, il y a une grande part d’interprétation. Savoir ce que voulait vraiment dire un auteur de l’époque est compliqué. Ces manuels sont souvent illustrés, mais il est également difficile de savoir si l’illustration correspond précisément au texte. Est-ce que l’illustrateur était la même personne que l’auteur ? Se sont-ils seulement concertés ?

Malgré tout, ces arts martiaux se développent et l’expérience de chaque participant enrichit cette interprétation. La pratique et la logique permettent de combler, en partie, les vides laissés par l’histoire. L’équipement est également plus facile d’accès et à moindre coût et il n’est pas si compliqué aujourd’hui de se faire forger une épée ou une rapière de qualité.

Voilà donc ma résolution 2015. Je me dis que non seulement j’apprendrai des techniques martiales, qui ont une importance culturelle. Car oui, j’aime beaucoup le japon et l’art du katana est passionnant (j’ai lu Musashi et son traité des cinq roues et j’ai beaucoup aimé), mais je me vois mal, petit parisien à la peau pâle, faire du kenjutsu. Il y a quelque chose de décalé et presque absurde, je trouve, lorsque je vois des européens qui le pratiquent. Quitte à étudier les armes blanches, autant que ce soit celles de mon histoire et de ma culture.

Enfin, cela m’aidera à mieux écrire mes combats.

C’est ainsi peut-être le seul sport qui aura un intérêt pour moi au-delà de la pratique. Déjà avec les quelques vidéos youtube que j’ai pu regarder j’ai appris pas mal et j’ai pu m’inspirer pour mon roman, alors pratiquer moi-même ne pourra qu’être bénéfique.

Quelques ressources si cela vous intéresser :
- La chaîne YT de Schola Gladiatoria (en anglais également)
- Le blog de Catherine Loiseau, qui en parle mieux que moi.

jeudi 30 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Avis Littéraire: Les Pirates de l'Escroc-Griffe de Jean-Sébastien Guillermou

J’ai eu l’occasion de me plonger dans le premier tome des Pirates de l’Escroc-Griffe, une trilogie écrite par un auteur tout français, j’ai nommé Jean-Sébastien Guillermou.


Voici le quatrième de couverture :

Lorsque Caboche, après s’être enfui de l’orphelinat militaire, part à la recherche de son père, il ne s’attendait certainement pas à rencontrer la compagnie de L’Escroc-Griffe et encore moins à monter à bord de leur bateau ! Connu pour n’avoir jamais réussi un abordage, l’équipage de Bretelle, vieux capitaine désabusé, ressemble plus à la troupe d’un cirque qu’à une bande de pirates. Mais Caboche va les entraîner dans un voyage rocambolesque sur les Mers Turquoises, à la recherche d’un trésor mythique. Une quête dangereuse puisqu’ils sont pourchassés par l’invincible et immortel Amiral-Fantôme, et qui les mènera jusqu'aux confins du Monde-Fleur, aux abords des mystérieuses Terres Interdites...

Le récit nous fait donc suivre Caboche, un jeune orphelin qui recherche son paternel et se retrouve embarqué sur un navire de contrebandiers, l’Escroc-Griffe. L’équipage est composé de bras-cassés aux talents des plus limités mais au grand cœur. Comme on s’en aperçoit rapidement, les pirates sont davantage des révolutionnaires que d’affreux criminels et passent rapidement pour les héros.

Le monde-fleur décrit par l’auteur est d’une grande richesse et fourmille de détails improbables, nous dépeignant un univers dépaysant au possible où mers bleues, îles animales (si si…) et marais psychédéliques se côtoient allégrement. Le rythme est toujours présent, nous entrainant dynamiquement dans des péripéties mouvementés sans jamais plus d’un court instant de tranquillité. Beaucoup d'influences se côtoient, de final fantasy à Dumas en passant par Star Wars, rendant hommage et faisant sourire.

Les personnages sont travaillés et différents, les méchants ont du style et le souffle de l’aventure est toujours là. Cela dit, soyez prévenus, c’est là un livre optimiste et plutôt positif, dans une fantasy très bright. Les tuiles qui arrivent aux personnages sont drôles et les moments tristes restent légers. Ce n'est pas dans ce livre que vous aurez du gore et de l'ultra-violent. Les méchants sont très méchants, les gentils ont leur petits défauts et sont un peu bourrus, mais restent très gentils.

J’ai été un peu déçu par le côté piraterie proprement dit. L’auteur semble bien maîtriser son sujet, mais a choisi de ne pas jouer la carte des tueurs des mers et il y a dans ce premier tome aucun réel combat maritime. Le navire des héros ne se prête peut-être pas à cela, mais c’est quelque chose auquel je m’attendais en voyant le titre du bouquin. De même, la piraterie qui hante mon imaginaire est peut-être plus sombre et plus violente, mais ça c'est une question de goût et pas de qualité.

En conclusion, à lire pour passer un bon moment d’aventures et d’exploration avec des personnages sympathiques, sans trop de violence. Je conseillerais surtout à un public adolescent, mais n’y recherchez pas du Black Sails.
lundi 27 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Interview avec une auteure... Maud Lovinfosse

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous offrir le témoignage de Maud, une jeune auteure de SFFF française qui en est déjà à son cinquième roman et qui a pris le temps de répondre à quelques questions pour les lectrices et lecteurs de mon blog.

Je vous laisse découvrir l’interview ci-dessous:

Peux-tu te présenter, toi et ton écriture ?

Bonjour tout le monde, et merci, Dorian, de m'inviter sur ton blog !

 

Je suis moi aussi auteur de fantasy, et surtout, passionnée de livres et d'histoires, et ce du plus loin que je me souvienne. Le pas vers l'écriture s'est fait naturellement. Il faut dire que j'avais 8 ans, et qu'à cet âge, on n'est pas intimidé par le "statut" d'écrivain. J'avais une histoire dans la tête, je l'ai écrite, pour moi c'était aussi simple que cela.

Que dire d'autre sur moi ? Peut-être que j'ai 25 ans, que je viens de finir mes études de droit et que je vis en Allemagne en ce moment. J'y suis très bien, et les seules choses qui me manquent sont une bibliothèque et une libraire en français... Et aussi des lecteurs. J'entends souvent "quoi, tu écris ? Super ! Je peux lire ? Ah, mais c'est en français...". Heureusement, internet me permet d'atteindre des lecteurs dans les pays francophones, grâce à mon blog. J'y présente Le cycle d'Eriu, un ensemble de 5 romans (4 terminés, 1 en cours), sur lequel je travaille depuis 10 ans.

Quand je lis un auteur, j'aime bien retrouver des personnages d'un livre à l'autre, parfois ils sont les héros, parfois ils ne font que passer, et c'est ce que j'ai essayé de faire dans ces romans.
 Mon "écriture" est difficile à présenter pour moi. Tout ce que je peux dire, c'est que j'écris des romans plutôt courts (si on se réfère à la longueur moyenne des pavés de fantasy) et que mes personnages, simplement humains (ils sont rarement stéréotypés, du moins je l'espère ^^), tentent de faire du mieux qu'ils le peuvent dans les circonstances qui leur sont données, même quand je les malmène. Il faut bien faire avancer l'histoire, non ? Je suis également fière de pouvoir dire qu'un éditeur a qualifié mon univers de "fouillé" et "crédible".


Quelles sont tes influences ? (littéraires, cinéma, séries…)

Elles sont nombreuses, et souvent inconscientes. Un lecteur m'a dit par exemple qu'on retrouvait des éléments de "La Belle au bois dormant" dans mon premier roman (il n'est pas sur le blog), ce dont je ne m'étais absolument pas rendue compte !

En ce qui concerne mes influences littéraires, elles sont très nombreuses, étant donné que je lis beaucoup. Je peux citer, en vrac, Rowling, Tolkien, Hobb, McCaffrey, Kurtz, Donaldson, Pullman, Zimmer-Bradley, et j'en oublie certainement. Pour ceux que ça intéresse, j'y ai consacré un article sur mon blog : http://lecyclederiu.de/?p=116

Vu mon âge, je fais partie de la génération "Charmed", et je pense que cette série a influencé ma façon de construire les rituels de magie (par exemple le fait qu'on peut lancer des potions, et pas seulement les boire).


Comment vois-tu le paysage littéraire d’aujourd’hui ? 
 
Le paysage littéraire d'aujourd'hui est dominé par les auteurs qui vendent bien et je crois qu'il est difficile pour un inconnu de percer grâce au cheminement "classique", surtout dans la fantasy. Autre "problème" : la SFFF est dominée par les auteurs anglo-saxons. C'est d'ailleurs la raison que j'ai le plus souvent reçue des éditeurs pour justifier leurs refus : nous ne faisons pas de fantasy française.

Heureusement, j'ai l'impression que c'est en train de changer, en partie parce que beaucoup de succès de ces dernières années s'inscrivent dans le genre SFFF. C' est selon moi un genre très riche qui ne mérite pas le mépris dont certains l'accablent. Mais ça aussi est en train de changer, peut-être grâce à Game of Thrones ? On dirait qu'il y a une demande du public pour la SFFF, et les éditeurs commencent à suivre.

En attendant, l'autoédition constitue un tremplin formidable pour faire connaître son travail, et j'envisage d'y recourir. S'autoéditer ne veut plus dire "aucun éditeur ne veut de moi". C'est de plus en plus souvent un choix délibéré de la part d'auteurs impatients de rencontrer leur public, et c'est une évolution positive, je trouve. Et si Amazon permet d'atteindre un public, pourquoi pas ? Ce n'est pas forcément une concurrence déloyale avec les librairies indépendantes, elles ont encore un rôle à jouer, même si pour ça elles devront devenir plus que des "magasins de livres" pour échapper à cette concurrence. Amazon ne peut organiser des signatures de livres, ni des débats, ni permettre de se plonger dans un  livre en sirotant un café, toutes choses que l'on peut/pourrait faire dans une librairie...

Je n'ai pas grand-chose à dire concernant les livres numériques parce que je suis une inconditionnelle du papier : j'aime l'objet-livre, le feuilleter, son odeur... Le livre numérique a naturellement ses avantages, comme le fait qu'on puisse transporter une bibliothèque entière dans sa poche. Sur la question de son intégration harmonieuse dans le monde de l'édition, je laisse la parole à d'autres, qui sont sans doute mieux renseignés que moi !


Saurais-tu nous faire découvrir une playlist, que tu écoutes pour écrire ou que tu aimes bien ?

Pour moi, la meilleure musique pour écrire est la BO du Seigneur des Anneaux. Elle a une place importante dans mon rituel d'écriture préféré. Era est pas mal non plus pour se mettre dans l'ambiance, tout comme la musique grégorienne. Pour me donner du rythme quand je tape mes textes, j'adore écouter Goldfrapp.
 


Un dernier mot ?

Maud vécut heureuse et écrivit beaucoup de livres appréciés de ses lecteurs. Fin.



Merci Maud pour ton témoignage et très bonne continuation dans ton cycle!

Dorian Lake
 
jeudi 23 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

L'Absinthe ou la Fée Verte des Poètes.



S’il y a une boisson dont la réputation est sulfureuse, c’est bien l’Absinthe. Cet alcool rendait fou les peintres et les poètes et est notamment responsable du suicide de Van Gogh et de la déchéance de Rimbaud. La fée verte, qui logeait au fond de la bouteille, était une sirène sur la voie des enfers et de la mort. En bref, l’Absinthe canalise à elle seule tous les maux et les péchés de tout un siècle.

Mais qu’en est-il vraiment ?

La plante et la réputation

Avant d’être un alcool, l’absinthe est une plante (deux plantes pour être exact) qui servent dans la préparation de l’absinthe, accompagnées d’autres plantes (comme l’Anis). La recette est donc faîte de plusieurs plantes, ce qui fait que deux préparations n’auront pas le même goût.

  

Pour en revenir à la plante d’absinthe, celle-ci contient une molécule, la thuyone et c’est cette molécule qui vaut à l’absinthe sa réputation. La thuyone, consommée à forte dose, a l’effet d’une drogue, avec notamment comme effet des hallucinations.

Nuance : j’ai bien dit consommée à forte dose. Les absinthes d’aujourd’hui sont très loin des doses dangereuses et, pour faire simple, la thuyone n’est plus un danger. Il n’est même pas prouvé qu’elle était vraiment un risque au vu des recettes anciennes retrouvées. En effet, à priori lorsque les maisons d’aujourd’hui utilisent les rares recettes de l’époque, les taux de thuyone restent bas, tellement bas que le coma éthylique serait très certainement déjà là et ce bien avant que la thuyone ne fasse effet.

Alors, si la thuyone n’était pas un vrai problème, pourquoi l’absinthe a été interdite pendant presque un siècle ?

Tout d’abord, la présence de mauvaises absinthes a eu un effet des plus négatifs sur l’image de l’alcool. C’est encore le cas en Europe de l’est aujourd’hui où des absinthes fluos et chimiques sont servies cul sec dans des boîtes, ce qui au-delà du goût, n’est pas très sain disons-le. Est-ce pire qu’une mauvaise vodka cela dit ?

Des manifestations anti-absinthe eurent lieu début du 20ème siècle, notamment poussées par les viticulteurs qui prônaient la consommation de vin à la place. La question reste de savoir si le problème n’était pas principalement l’alcoolisme…

Le rituel

L’Absinthe possède un véritable rituel autour de sa préparation et de sa consommation. Il ne s’agit pas d’en boire cul-sec, comme le proposent certains bars hérétiques (oui, hérétiques !) ou de la flamber. C’est le meilleur moyen d’attraper une migraine.

Pour consommer de l’absinthe, il vous faut un verre à absinthe, une cuiller à absinthe, un sucre et de l’eau fraîche. Si vous êtes passionné, vous pouvez même investir dans une fontaine à absinthe, qui permet de contrôler le débit de l’eau.


Première étape, servir un peu d’absinthe au fond du verre. On place ensuite la cuiller sur le verre, avec un sucre ou un demi-sucre sur celle-ci. Vient alors le moment de verser, goutte à goutte, l’eau fraîche sur le sucre. L’absinthe se brouille petit à petit en libérant tous ses arômes.

Une fois le sucre dissout, on doit avoir environ 4 volumes d’eau pour un volume d’absinthe. Il reste à mélanger, pas trop longtemps surtout, et c’est prêt.

Je peux vous dire qu’effectuer ces étapes dans un bar qui sert des absinthes saura attirer l’attention et lancer des discussions avec les tables voisines !

Où en consommer ?

Vous pouvez trouver dans certaines boutiques parisiennes ou en ligne des absinthes, parfois en coffrets avec les verres et les cuillers. J'avais commencé par la Libertine, qui est assez douce mais anisée.

L'Heure Verte: Un site de ressources intéressant. Ils ont notamment une liste des absinthes à éviter ou à essayer.

Vert d'Absinthe: Une boutique parisienne et en ligne.

Mais le prix est un peu élevé et je déconseille de commencer par un achat de ce type avant d’avoir goûté. Certaines sont très anisées et ne plairont pas à tout le monde. Je ne pourrai parler que pour Paris, mais certains bars en servent et ont un choix intéressant d’absinthes. En théorie, les barmans/barmaids sont censés pouvoir vous conseiller lorsque vous commandez.

Les Furieux: un bar près de Bastille un peu rock qui a une jolie carte d'absinthes. Compter 9€ le verre.

Site récap d'où déguster de l'Absinthe à paris.

L'absinthe reste de l'alcool, à ne pas abuser...
jeudi 16 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Les rousses ont la cote en SFFF!

Petit article détente: les rousses dans les littératures de l'imaginaire.

Selon Wikipedia, les roux représentent 4% de la population européenne et c’est en Écosse (surprise !) qu’il y a le plus de roux : 13% environ. C’est donc, vous en conviendrez, peu. C’est d’ailleurs certainement parce que ces chiffres sont bas que la rousseur a été ostracisé et l’est encore aujourd’hui.

Cette différence cosmétique a ainsi longtemps été liée au diable et à la sorcellerie, ce qui est également le cas des gauchers. Il n’y a qu’à voir encore aujourd’hui dans les cours de récréation le traitement réservé aux petits qui ont le malheur d’avoir les cheveux de cette couleur ou quelques taches de rousseur.

Mais si dans la vraie vie cela doit être compliqué d’être rousse ou roux, dans le milieu de la SFFF (Science-Fiction / Fantasy / Fantastique) les rousses sont à l’honneur. Nous ne sommes plus du tout dans les 4%, laissez-moi vous le dire. Nous serions même plus proche du 33%, à mon humble avis. J’ai bien dit les rousses, car les roux m’apparaissent bien en retrait, surtout dans la peau de héros.

Je ne sais d’où vient cette popularité de la rousseur dans les littératures de l’imaginaire. C’est peut-être la résurgence du paganisme new-age. J’en fais d’ailleurs également partie, mon héroïne étant une rouquine, comme tant d’héroïnes de nos jours. Et en plus elle fait de la magie, aïe. Et en plus elle est belle, aïe aïe. Cliché quand tu nous tiens…

Pour tout dire, j’en suis presque venu à placer LA grande révélation, dans 2 ou 3 tomes, qu’elle serait une blonde naturelle qui se teint les cheveux pour faire mode. Et pourquoi pas ?

Petit tour d’horizon :


Game of thrones propose tout de même trois rousses!

Triss Merigold, de la saga du sorceleur, bien sûr!


Socha, l'héroïne d'une série de bouquins récente.


Dans nos comics books, et encore, voici un petit classement des rouquines. Et encore ils en oublient beaucoup.


Même Disney s'en mêle, mais admettons, c'est en Écosse.


Mara Jade, l'épouse de Luke Skywalker, si tant est qu'elle survive à la disparition de l'Univers Étendu.


La conquête est en marche !


Crédits: Toutes les images appartiennent à leurs créateurs.
jeudi 9 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Ecrire un roman en 10 étapes

Chaque auteur fonctionne différemment pour écrire un roman. Beaucoup commencent par la fin, certains font des plans détaillés, d’autres non. Le premier jet est parfois écrit au kilomètre, parfois déjà travaillé.

Pour ma part, voici les grandes étapes de création de l’intrigue et de rédaction :

0 Réflexion

Qu’est-ce que je veux faire ? Quel thème ? Des idées brutes ?

Cette phase peut prendre 1 heure comme 1 mois, c’est très variable.

1 Les personnages

En premier lieu, il me fait choisir les personnages que j’utiliserai pour mon roman. Sans cela, j’aurai du mal à avancer et je serai incapable de créer ne serait-ce qu’une idée basique de ce que je veux faire. Par « personnages » j’entends aussi bien mes protagonistes que mes antagonistes, qui sont tout autant important.

Cela ne veut pas dire que je crée tous mes personnages à cet instant ou qu’ils sont complets. Mais il m’en faut tout de même quelques-uns, les principaux. Pour Isulka la Mageresse, j’avais bien entendu Isulka et Scipione, les deux protagonistes, mais également leur employeur et le garde du corps de celui-ci. Enfin, les ennemis de Scipione étaient clairs dès le début.

Les égyptiens étaient déjà là aussi, mais ils ont pris leur personnalité au fil de l’écriture. Au début je n’avais qu’une vague entité ennemie qui a pris forme avec le temps, ce qui a fonctionné plutôt bien au final. Leur rôle, cependant, existait depuis le début.

Enfin, je ne fais pas de fiches de personnages. Peut-être que je devrais, mais vu que mes personnages principaux proviennent en général de jeu de rôle et que donc je les connais intimement, je n’en ai pas besoin. Au pire, si un jour je devais faire une fiche, ce serait d’un jeu de rôle, justement.

2 Les lieux

Un peu en parallèle des personnages, je détermine où se jouera l’intrigue. Le où me permet de vraiment la situer et me donne une situation, une ambiance, une atmosphère et des événements.

J’inclus l’époque dans ce choix du lieu, pour des questions de praticité. Paris au XXIe siècle et Paris au XVe n’auront que peu à voir, c’est évident.

Ce où n’a pas besoin d’être exhaustif pour autant, juste suffisant. Je n’avais par exemple pas prévu dès le début que l’Egypte entrerait dans mon roman, mais elle est venue naturellement. Le côté parisien, par contre, était clair et net et m’a beaucoup aidé à créer l’intrigue.

  3 Le découpage en actes

En littérature, il est souvent question de 3 Actes : la mise en situation, les péripéties et le climax. Structurer l’histoire en 3 blocs dès le début m’aide pour une question de rythme. J’écris donc sur mon Word ces actes et je brouillonne à l’intérieur, jusqu’à avoir un squelette.

Cela me permet de me poser des questions sur la cohérence du récit. Dès que je comprends l’histoire avec mes trois actes, même grossièrement, je sais que je suis sur la bonne voie et je peux continuer.

Avant, dans le temps, j’essayais toujours d’écrire sans savoir où j’allais, pour me surprendre moi-même. Si cela fonctionne avec certains, pour moi c’est peine perdu. Il me faut ma structure à l’avance. Mais ce n’est pas pour cela qu’elle est figée et définitive : je reste flexible et l’écriture pourra me la faire changer ultérieurement

4 Le Synopsis détaillé

J’essaye de faire un résumé chapitre par chapitre. Comme, pour le moment, j’utilise deux points de vue, cela est primordial pour répartir les interactions et le « temps de parole » de mes protagonistes.

Je détermine également le rythme, en alternant les types de scènes à ce moment et en veillant à ce que le ventre du livre (l’acte 2 donc) ne soit pas celui qui ennuie, comme ça peut être le cas parfois. J’affine également mon intrigue et vois les incohérences. C’est à ce moment que je pourrai modifier le rôle d’un personnage, par exemple.

Je m’applique particulièrement pour la première moitié de l’intrigue, car je sais que la seconde risque de changer un peu, même si je me force à y mettre les grandes lignes.

5 L’Écriture

C’est seulement à ce moment que commence l’écriture proprement dite. Les étapes ci-dessus peuvent prendre peu de temps ou au contraire beaucoup, selon l’inspiration, mais je n’écrirai pas une ligne avant que ce processus soit terminé.

Pour mon premier jet, je n’écris pas au kilomètre. Je fais chaque chapitre avec soin, le relisant quand c’est fini une ou plusieurs fois et je fais attention à la forme. Je suis incapable de simplement avancer sans me retourner, non seulement car ce serait démoralisant de devoir tout reprendre par la suite et aussi parce que j’aime relire quelque chose de propre, même si c’est encore loin d’être fini.

Cette façon de faire est peu conseillée et la plupart des auteurs procèdent autrement, donc peut-être ai-je tort et ne devrais-je pas m’y prendre de la sorte.

6 Mise à jour du synopsis

Le plan que j’avais prévu aux étapes 4 et 5 est à présent faux. Les personnages n’ont pas réagi comme je l’avais initialement pensé, certains ont trahi au lieu de rester alliés ou ennemis, certains ont faibli et au contraire certaines relation se sont faîtes plus fortes que prévu.

De fait, mes actes et mes chapitres doivent changer pour s’en accommoder et c’est en général là que la fin du récit se détermine pour moi. Oui, à l’inverse encore d’autres auteurs, je n’écris pas la fin à l’avance. J’ai certains éléments qui restent définis, bien sûr, mais elle se dessine et prend forme avec le temps.

C’est un moment délicat car je dois veiller à ce que tout reste cohérent. Comme mes intrigues sont simples, ce n’est pas très difficile, mais mieux vaut y prendre garde car la plus petite incohérence sera relevée par le lecteur ou l’éditeur.

7 Relecture et correction

Moment de torture.

Tout relire, au moins deux fois et corriger l’orthographe, la syntaxe et la forme. A ce moment, je suis heureux d’avoir déjà corrigé une ou deux fois chaque chapitre lors de l’écriture initiale


8 Bêta-lecture

Je demande à quelqu’un, que je connais mais qui ne m’épargnera pas par affection, de tout lire et de surligner mon texte avec un code couleur.

Exemples :
-          Rouge faute de français

-          Orange incompréhension

-          Jaune style ou maladresse

-          Vert quand c’est un passage qui plait


Du coup, je repasse ensuite sur tous les points et je corrige les passages surlignés, en me rapprochant de la personne qui a bien voulu m’aider pour avoir les détails.

Un site super pour trouver des bêta-lecteurs, si vous écrivez dans un genre de l'imaginaire: CoCyclics

9 Correction

Re-moment de torture.

J’ai déjà tout corrigé, vu dans le détail avec mon ou mes bêta-lecteurs et je reprends la correction une dernière fois, du début à la fin, en veillant aussi bien au sens qu’à la forme.

Je n’imagine pas le travail pour ceux qui font des trilogies complexes où les incohérences peuvent se glisser avec aisance dans chaque petit bout de coin de page. Je comprends pourquoi un George Martin ne sort ses bouquins qu’à un rythme cruellement lent.

10 Mise en page

Et bien oui, comme je n’avais pas compris la différence entre un tiret du 6 et un tiret cadratin et que les sauts de page ne me parlaient pas plus que cela, il a fallu tout reprendre et mettre en page. Un autre grand moment de plaisir.

On ne se rend pas compte du nombre de tirets avant de devoir les remplacer un par un…

Après ce moment, j’écris le mot « fin ».

Mon texte pourrait encore être corrigé, sûrement une quinzaine de fois. Mais je me force à mettre un terme à l’écriture et à me dire que le travail est fini. Sans ça, je pourrai continuer Ad Vitam Aeternam sans jamais être pleinement satisfait du résultat. Autant garder mon énergie pour la suite et faire un second roman encore meilleur.


Dorian Lake
jeudi 2 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

La magie dans mon Roman

Mon roman s’intitule Isulka la Mageresse et donc forcément, il aborde la thématique de la magie. J’utilise deux paradigmes de magies qui ont peu à voir. L’un est extrêmement voyant et facile d’accès et pourrait être sorti d’un comics book ou d’un livre pour enfants, alors que l’autre est beaucoup plus ésotérique et travaillé.

La magie d’Isulka



Isulka, le personnage principal, est celle par laquelle on aborde le thème de la magie, car elle-même pratiquante des arts occultes. Elle use d’une magie très simple, à savoir celle du feu. Quand elle claque des doigts, elle fait jaillir des boules de feu et ce sont là des pouvoirs instinctifs plus que appris.

On est dans un concept qui est très fantasy et en décalage avec la réalité. C’est du classique Hollywood, usité jusque la moelle. J’ai choisi quelque chose d’aussi simpliste, je l’avoue, pour le plaisir. Cela me permet d’écrire des scènes brûlantes et impressionnantes, qui vont bien avec le tempérament du personnage, mais qui feront arquer les sourcils des amateurs de Wicca ou d’hermétisme.

Je n’en abuse pas trop cependant et il n’y a que peu de conflits qui se résolvent de la sorte. Cela fait partie du personnage, mais ça ne définit pas le personnage. Je n’aime pas lorsque dans des récits tout se résout par magie et si elle est utile à Isulka par moment, c’est loin d’être une solution miracle et ne fait jamais office de Deus Ex Machina. Jamais l’héroïne n’apparait comme toute puissante et il n’y a pas (trop) de surenchère.


La magie égyptienne



Un autre paradigme qui est présent nous provient des égyptiens et, s’il y a quelques moments plutôt visuels et quelques aberrations pour des amateurs d’occultisme, le cœur de cette magie est beaucoup plus proche de la réalité de l’époque et relève davantage du fantastique que de la fantasy.

Il ne suffit plus de claquer des doigts, car la magie est ici ritualisée et formalisée. Historiquement (je dis historiquement car à l’époque ils y croyaient), les égyptiens lançaient leurs sortilèges notamment en écrivant sur des papyrus. Ils commençaient par conter des histoires ayant attrait à leurs dieux, avant de mentionner ce qu’ils voulaient (en général du mal à quelqu’un). Le texte pouvait alors être passé dans un récipient d’eau, ce qui donnait le pouvoir du sortilège au liquide, qu’il fallait ensuite boire ou utiliser. Plus cruel, ils allaient également trouver des corps enterrés et ils les exhumaient pour leur mettre le papyrus dans la bouche ou entre les doigts, ce afin de mettre en colère l’esprit du défunt qui s’attaquerait ensuite à la cible du sort.

Certains sortilèges se rapprochaient également du vaudou.

On le sent tout de suite, c’est une magie beaucoup plus crédible et elle était pratiquée par les prêtres antiques. Je ne connaissais que peu cet aspect avant d’écrire mon livre et c’est un sujet que j’ai trouvé très intéressant, bien que les sources soient limitées. On comprend assez facilement tous les mouvements d’accros à l’égyptologie et à ses mystères qui ont suivi les découvertes archéologiques du 19ème siècle.

La confrontation entre les deux mondes se fait donc également sur ce côté mystique, où Isulka représente un occident improbable, héritière des Gandalf et Harry Potter, tandis que les égyptiens sont eux ancrés dans les légendes antiques et représentent un orient mystique et mystérieux.

 Une des sources que j'ai utilisées:



 Dorian Lake