lundi 25 septembre 2017 | By: Morgane Stankiewiez

Sondage sur la création d'une maison d'édition : Les Résultats !

J’ai récemment fait circuler un questionnaire dans le but de mieux connaître les attentes des lecteurs, car comme vous le savez à présent, je me lance à mon tour dans le périple éditorial. Les réponses ont été très nombreuses, bien plus que ce que j’espérais, et cela ne fait que me conforter dans ma démarche de monter cette petite maison d’édition. Je tiens donc à adresser un immense merci aux 1100 personnes qui ont répondu.

Je souhaite aujourd’hui partager avec vous les résultats préliminaires de cette enquête.

Commençons par une mise en garde : ce questionnaire a été diffusé sur les réseaux sociaux, à partir de mon profil. Cela signifie donc que l’échantillon n’est absolument pas représentatif des lecteurs français en général. C’est d’ailleurs facile à vérifier : 62% des répondants ont dit lire de la Fantasy. Les chiffres qui suivent sont donc à prendre avec des pincettes. En revanche, je pense qu’ils sont très intéressants car ils reflètent bien les attentes des lecteurs de l’Imaginaire, ceux à qui s’adresseront les livres que je compte publier.

Qui sont les lecteurs de l’Imaginaire (ayant répondu à ce questionnaire) ?

Et bien ce sont majoritairement des femmes, avec un écrasant 77% des répondants. Cela ne me surprend pas vraiment, mais vaut la peine d’être rappelé. Le sondage Google ne me permet d’affiner plus spécifiquement par genre (par exemple parmi les lecteurs de SF, combien sont des femmes ?). C’est quelque chose qui me demandera plus d’analyse sur Excel et sur quoi je travaillerai ultérieurement. Néanmoins, ça reste parlant : le public est féminin.

Côté âge, je ne suis pas convaincu par les résultats du questionnaire, qui me dit que les - de 18 ans ne représentent que 2% des lecteurs. Il n’y a qu’à voir les lecteurs que j’avais sur Wattpad lorsque je publiais sur cette plateforme : il étaient en fait plus nombreux que les 21 qui ont répondu sur le questionnaire. Je préfère du coup ne pas parler des résultats, car ils ne reflètent clairement pas la réalité, mais bien mon réseau.

Sur les habitudes de lecture, vous êtes 61% à lire des livres numériques. Quand même ! On est bien loin de ce que nous annoncent les études sur la part de l’ebook dans les ventes de livres (souvent du 5%). C’est peut-être dû au genre, qui attire des personnes plus à l’aise avec les machines que d’autres ? Ou parce que ceux qui ont répondu sont sur des réseaux sociaux ? En tout cas, ça montre bien qu’il ne faut en aucun cas négliger le numérique. Mais il ne faut pas non plus oublier le papier, car 39% ne lisent que sur papier.

Surprenant, vous lisez des nouvelles à 66%. Je ne m’y attendais pas vraiment, mais le chiffre est parlant, la nouvelle vous plaît et ce n’est pas un format à oublier.

Bonne nouvelle aussi, 93% d’entre vous lisent souvent ou parfois des auteurs français. Là encore, c’est sûrement une question de réseau et ne représente peut-être pas le lecteur en général, mais ça reste très encourageant. D’ailleurs, 93% encore achètent aux petites maisons d’éditions. Là encore il s’agit peut-être du contexte du sondage, mais ce sont malgré tout des chiffres intéressants. Il y a un réel marché pour les petits éditeurs.

Pour vos achats, la plupart d’entre vous achètent en librairie (70%), en ligne (68%) et dans les grandes surfaces spécialisées (60%). En revanche, ce ne sont pas forcément les endroits où vous aimez acheter. Je vous mets le camembert qui en parlera mieux que moi :



J’en conclus qu’il faut absolument être présent en ligne, mais ne pas abandonner les salons. Pour les librairies, c’est vraiment idéal d’être en rayon, mais c’est aussi beaucoup plus compliqué pour un petit éditeur. En tout cas, s’il veut grandir, il lui faut passer par le rayon à un moment ou l’autre.

Maintenant, parlons prix et là encore, je vous laisse regarder directement les camemberts. Il apparait que le livre, physique comme numérique, a de la valeur pour vous.

Les lecteurs achètent un nombre très variable de livres par an, mais parmi les répondants, seuls 23% achètent moins de 10 livres par an. Et vous êtes tout de même plus de 7% à acheter plus de 100 livres par année. Globalement, vous lisez beaucoup, voire énormément.

Dernier point, ce qui vous pousse majoritairement à l’achat est le résumé du livre, avec 50%. Cela me parait logique pour un premier achat d’un auteur : il faut savoir si le thème vous donne envie. J’imagine, et c’est mon interprétation personnelle, que c’est moins vrai si vous connaissez déjà l’auteur et que vous l’avez apprécié. Mais, si vous l’avez apprécié initialement, pour votre premier achat, c’est bien grâce au résumé. En second vient la couverture, avec 16% des réponses, puis le nom de l’auteur avec 10% des réponses et enfin les avis des lecteurs, avec 8,5%. Après, vous avez été nombreux à ajouter des réponses au champ « autre » et, finalement, il y a beaucoup de critères de choix qui vous sont personnels. Les grandes tendances sont là, mais elles ne peuvent masquer que le choix du livre est un acte très personnel et qui a de nombreuses variables.


Pour conclure, le lecteur de l’imaginaire typique est une femme, qui achète aussi bien en librairie qu’en ligne, mais qui aime les salons. Elle a de grandes chances d’avoir une liseuse, mais pas nécessairement. Elle n’est pas fermée aux nouvelles et aime les petits éditeurs. Elle a conscience de la valeur du livre et achète beaucoup d’ouvrages.
dimanche 3 septembre 2017 | By: Morgane Stankiewiez

Je suis enceinte...


... d'une petite entreprise

Cela fait un moment que je pense à me publier moi-même et que je me renseigne sur les possibilités et les avantages. J’en ai parlé à des auteurs qui s’autoéditent, comme Nathalie Bagadey, qui m’a beaucoup apporté sur le sujet, qu’elle maîtrise mieux que bien ! J’ai aussi vu le succès d’auteurs comme G Dimitri, ou James Osmont, et j’ai peu à peu réalisé que ce n’était pas une mauvaise idée de me lancer moi-même.

Mais, j’ai aussi réalisé dans mes recherches qu’il était assez compliqué de s’autoéditer d’un point de vue fiscal. En effet, il ne suffit pas de mettre en ligne un ebook et de déclarer les revenus comme le ferait un auteur passant par une maison d’édition. Seuls les fonctionnaires peuvent le faire, si je ne me trompe pas. Pour tous les autres, il faut monter une entreprise, avec les complications que cela sous-entend. Le choix de la microentreprise (autrement appelé autoentrepreneur) revient ainsi souvent, mais cette structure a une faille assez importante lorsque l’on vend un produit physique : on n’est pas imposé sur les bénéfices, comme une société, mais sur le chiffre d’affaires. En gros, si vous vendez un livre 20€ mais que vous avez eu des charges d’un montant de 15€, vous êtes imposés sur les 20€, alors qu’une entreprise classique le sera sur les 5€ (20-15). Et cela change tout sur le moyen et le long terme.


Bref, cela explique pourquoi je ne m’étais pas lancé plus tôt. Je cherchais la bonne structure pour me publier, et la bonne occasion.

Celle-ci est venue récemment, lorsque mon entreprise a proposé un plan de licenciement. J’ai décidé de me porter volontaire et, pour ce, il me fallait présenter un projet. Celui-ci était tout trouvé : me publier en montant une vraie entreprise. Il ne s’agit donc plus d’autoédition, mais d’une maison d’édition classique, quoique petite.

J’ai monté un business plan, que j’ai proposé à la commission étudiant les projets, et malgré la fragilité de celui-ci (le monde de l’édition n’est pas une bonne idée pour gagner de l’argent, c’est vraiment juste une question de passion), mon projet a été validé.


Bientôt !
Je suis donc en train de préparer ce projet de création d’entreprise. Je vais suivre des formations auprès du Syndicat de l’Édition pour me professionnaliser, et je suis suivi par un consultant en création d’entreprise. En parallèle, j’ai contacté plusieurs professionnels, pour le logo, le site web, les maquettes, corrections, et toutes les activités classiques d’une maison d’édition. Mon projet commence donc à prendre forme ! Voilà donc quelques informations que je peux déjà vous donner à ce stade :

  • Il s’agira bien entendu d’une maison dans les genres de l’Imaginaire, y compris l’horreur.

  •  Je compte publier en numérique et en physique, par l’impression à la demande dans un premier temps.

  • Les premières publications sont prévues pour le premier trimestre 2018.

Cela faisait un moment que je voulais l’annoncer au monde, mais l’aventure éditoriale commence bientôt et j’espère que je pourrai aider de jeunes auteurs à se lancer, comme Lune Écarlate m’a aidé il y a deux ans maintenant.

J’en profite pour vous demander votre avis, car qui dit création d’entreprise dit étude de marché, et j’en ai justement préparé une à vous soumettre. Cela vous prendra quelques minutes seulement et m’aidera à mieux comprendre le lectorat : cliquer ici pour répondre au questionnaire.

Si vous avez des commentaires, des suggestions, des retours d'expérience, n'hésitez pas à les partager !