jeudi 31 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Bilan 2015 - Objectifs 2016

Le nouvel an approche à grand pas et, au-delà du champagne et de la picole, c’est surtout l’heure des comptes et des projets. On ne va pas parler de bonnes résolution, car j’en ai jamais faîtes et donc jamais maintenues. Mais on va parler bilan.

  
Une année d’écriture : 
Cela fait à peu près un an que j’ai repris mon clavier pour un usage créatif et le bilan est plutôt positif. J’ai écrit deux romans, dont un qui va être publié ainsi que deux nouvelles et un scenario de court-métrage. Mon Nano, par contre, ne m’a pas convaincu et j’ai arrêté l’aventure en cours de route.

J’ai aussi lancé ce blog, qui tourne pas trop mal et pour lequel j’ai tenu le rythme d’un article par semaine quasiment toute l’année. Tous les billets ne se valent pas, certes, mais quelques-uns ont eu un minimum de retours positifs.

Ma participation au monde de l’écriture est aussi à noter : j’ai participer à une convention avec l’association Cocyclics et je fais partie de l’association Génération Écriture, pour qui j’ai écrit un article dans le webzine de janvier 2016.

Quand on pense qu’il y a exactement un an, je n’avais pas un seul projet littéraire, le résultat est plus que positif !



Une année limitée côté voyage :

2015 n’aura pas été l’année du voyage, mais pour cause : je revenais d’Australie et, pour être honnête, me retrouvais complétement fauché. C’est pour cela que je n’ai fait qu’un petit séjour, à Prague, ce qui n’est clairement pas suffisant pour un amoureux du voyage comme moi.

Ceci dit, nous avons trouvé avec ma copine un très bel appart, pas loin de Paris et suffisamment grand pour y vivre à l’aise. C’est déjà pas si mal, quoique hors de propos.

Professionnellement chiant :

Retour d’Australie, donc, et nouveau job. Je ne vais pas vous ennuyer avec cela, mais ça n’a clairement pas été passionnant. L’emploi que j’occupe depuis Mars paraissait intéressant sur le papier, mais en vrai il est d’un ennui mortel. Sans mes projets d’écriture, j’en viendrais à me poser des questions.

Mais, si je le considère juste comme une source de revenu, le résultat est plus probant. Il ne va pas briser ma carrière et ne me demande pas trop de temps, ce qui fait que mes horaires sont très acceptables.

2015, l’année de l’écriture donc. 
Projetons nous maintenant en 2016 :

Une année de correction :
 

Début d’année, je dois corriger mon Roman Isulka avec l’éditrice. Il faudra aussi que je fignole le tome 2 pour le soumettre et, une fois qu’il sera accepté (optimisme !), le corriger également. Youhou… Même topo pour Canniba, dont j’ai reçu les bêta-lectures mais que j’ai repoussé et repoussé. Il va falloir reprendre une tartine de sérieux.

Je devrai aussi trouver au moins une semaine complète de congés pour écrire un roman : s’agira-t-il du troisième tome ou de quelque chose de neuf ? J’aurais tendance à penser à la première option, j’ai encore beaucoup à dire sur Isulka, d’autant si je vise une sortie annuelle.

Il va falloir aussi que je reprenne plus sérieusement le jeu de rôle. Mes sources de personnages commencent à tarir et il va falloir changer cela. Je me suis aussi lancé à corps dans l'écriture de Bit-lit épisodique, un genre que je ne lis jamais mais pour lequel l'inspiration est venue et a imposé que j'écrive, sans négociations possibles.

Bref, le défi de 2016 sera de renouveler avec l’imagination et la créativité de 2015, en sachant que les bonnes idées ne viennent pas sur commande. Alors oui, il faut écrire plutôt que réfléchir à l’écriture, mais je me rends malgré tout vite compte quand un projet est merdique et je ne me lance pas corps perdu dans quelque chose qui ne me convainc pas.

Une année de voyages :
 

Et ouais ! Cette fois j’aurai je pense assez de sous pour partir et les congés payés qui vont avec. Ça commencera déjà fort avec le Carnaval de Venise à la fin du mois de janvier, mais je pense qu’il y aura un gros voyage à l’automne et un autre pendant l’été.

Je ne parle pas encore destination, même si tout est plus ou moins prévu dans la tête. Je suis plutôt organisé sur la question et réserver un billet neuf mois à l’avance, ce n’est pas anormal. Ça ruinera par contre mon budget-temps d’écriture, mais c’est pour la bonne cause !

On continue l’escrime :

J’ai débuté l’escrime médiévale en septembre 2015 et pour l’instant je suis très content. Tellement que j’ai commandé une épée à deux mains absolument magnifique, forgée à la main, pour mes entrainements personnels.

Cela me sert aussi pour l’écriture : apprendre les mouvements et techniques que l’on écrit par la suite rend l’exercice plus simple et moins approximatif. Bref, c’est super à tous les points de vue.

Une année de salons ?

Je n’ai pas encore de date pour la sortie de mon premier opus, mais il faudra certainement que j’aille le vendre en salon ou en librairie, pour les dédicaces et tout le tintouin. Ce n’est pas forcément mon domaine de prédilection, n’étant pas l’incarnation de l’extraversion, mais il faut faire ce qu’il faut faire…

En tout cas, continuer les rencontres avec d’autres auteurs me motive toujours autant !

Voilà rapidement un bilan de fin d’année et les perspectives 2016. En attendant de mettre les pieds dans le mois de janvier, je vous souhaite une bonne année !
dimanche 27 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Résultats du Concours de Noël



Bonjour à toutes !

Oui, à toutes parce qu’étonnamment, seule la gent féminine a bien voulu participer à mon petit concours de Noël. 

 
Mais trêve de bavardage, vous n’êtes pas venues pour me lire déblatérer mais pour gagner !  Voici les résultats, sans plus de temps perdu !

À la quatrième place, gagnante d’un Free Hug Virtuel, nous avons…

Val Freef. Toutes mes félicitations !

Un free hug piquant mais adorable !

À la troisième place, gagnante d’un bon de 5EUR chez Lune Écarlate, nous avons…

Lucille Rybacki. Bravo à toi ! Je te laisse revenir vers moi avec l’adresse email à laquelle tu veux que je t’envoie le code. 


À la seconde place, gagnante d’un bon de 10EUR chez Lune Écarlate, nous avons…

Laure Fioux. Bravo également. Je te laisse aussi revenir vers moi avec l’adresse email à laquelle tu veux que je t’envoie tout ça.


Et enfin, roulement de tambour pour la gagnante d’un bon de 20EUR. Nous avons…


Chantal De Rammelaère.


Mais j’ai un aveu à vous faire. Chantal, c’est ma maman et elle a eu de la chance aux dés toute sa vie. N’essayez pas de jouer aux jeux de hasard ou au Monopoly avec elle, c’est perdu d'avance. Mais ma maman, si elle a de la chance, elle est surtout très généreuse et elle m’a dit de choisir une autre gagnante et de relancer les dés (oui, je tire tout cela aux dés et non avec un vulgaire programme informatique…). 

Après ce retournement de situation digne d’un drama coréen, relançons les dés !

Donc, la nouvelle gagnante, qui pourra remercier Chantal n’est autre que…

 
Ciel d’Orage ! Félicitations à toi ! Je te laisse m’envoyer l’adresse mail à laquelle tu veux que je t’envoie tout cela.

Voilà, merci à toutes d’avoir participé et bravo aux gagnantes !

Et envoyez-moi bien les détails pour l'envoi des lots, sinon c'est un peu dommage pour vous !
samedi 19 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Love Bites - La Bit-Lit Episodique par Dorian Lake

Si vous me suivez sur facebook et supportez mes intempestives publications, vous avez peut-être remarqué qu’un nouveau projet est né, comme ça, en douce. Cette fois-ci, il ne s’agit ni vraiment d’une nouvelle, ni vraiment d’un roman, mais de quelque chose d’hybride au format épisodique.

Couverture réalisée par la géniale Erica Petit, dont je suis le travail depuis longtemps.

Retour sur une nouvelle aventure.

Vous le savez, je fais du jeu de rôle. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que l’un de mes jeux favoris porte le nom de Smallville RPG. Le titre est, je vous l’accorde, pas terrible, mais alors pas terrible du tout. On s’attend à un produit commercial qui n’a pour objectif que de faire quelques ventes grâce à une licence DC comics. Sauf que non, il s’agit d’une merveille pour qui veut se projeter dans l’ambiance des séries télévisées et reproduire leurs dynamiques entre amis autour d’une table.

Pour faire simple, j’ai fait jouer ce qui doit être mes meilleures parties en tant que maître du jeu avec ce système. Avec un couple d’amis et ma copine, nous avons créé une histoire qui n’avait rien à envier à des Vampire Diaries ou Buffy, tant dans les thématiques que la gestion des conflits relationnels, les histoires d’amour impossible, les mystères paranormaux et les secrets de famille. Et depuis peu, nous avons récidivé, même si cette fois-ci j’ai laissé la casquette de scénariste et de réalisateur pour endosser celui d’acteur.

Quel rapport ? Et bien je me suis lancé dans l’écriture d’un projet qui en est inspiré, héritier de ces séries qui ont bercé ma jeunesse et continuent de m’occuper pendant des heures et des heures et des heures. Oui, je suis très serievore.

De quoi ça parle ?

Belle, insolente, sorcière et lesbienne, Taylor survit à San Francisco en tant que simple barmaid. Jake est un ancien-flic, à présent détective privé et passablement alcoolique. Enfin, Lionel est un vampire trop sûr de lui et peu habitué au rejet. Héros malgré eux, ils seront le dernier rempart contre les forces occultes et malfaisantes qui complotent dans les ténèbres.

Bref, le cast est assez convenu, je l'avoue volontiers, mais j’ai beaucoup travaillé leurs relations et leurs parcours pour ne pas rentrer dans le cliché et proposer une expérience originale. L’héroïne est belle et blonde, mais ne tombera pas dans les bras du premier beau gosse venu tandis que son caractère est imbuvable. Le vampire ne pense pas qu’au sexe et trempe dans des affaires louches. Et quand je sens le cliché arriver, j’en joue et propose quelques twists qui feront probablement sourire les experts des TV tropes.

Je construis mon récit par épisode : chaque épisode (le premier est presque fini et devrais comporter dans les quinze scènes) comporte sa propre intrigue, mais il sert surtout à développer les conflits et les relations entre les personnages, le tout dans un arc narratif un peu plus global et qui ne sera pas résolu immédiatement. J’emprunte donc totalement les codes des séries et me détache aussi bien de ceux du roman que de la nouvelle. Je sais que de plus en plus de publications font de même, comme celles de Catherine Loiseau, Céline Reinert, Cécile Duquenne (beaucoup de C dans les prénoms !) ou encore Stéfane de Sienne.

Côté genre, j’emprunte à l’Urban Fantasy, la Bit-Lit (littérature avec des vampires), la romance gay mais aussi le polar ou l’horreur. Mais je dis bien emprunte, car je ne les respecte pas non plus (on ne respecte plus rien de nos jours…) et fais vraiment quelque chose à ma sauce. Si j'étais un cuisinier chinois, ce serait là un bobun. Non, finalement je renie cette référence... 

Je pense donc que c’est plutôt accessible et lisible par le plus grand nombre, chacun pouvant y trouver son compte.



Wattpad :

La série est disponible sur Wattpad au fur et à mesure de son écriture. Si vous vous souvenez, dans cet article j’avouais être un planificateur ou encore un écrivain de sang-froid. Et bien cette série littéraire est pour moi l’occasion de me faire totalement parjure : je n’ai pas de plan, tout au plus une carte des relations et chaque scène vient comme une surprise. C’est un peu risqué et les incohérences peuvent plus facilement s’y glisser, mais il y a un côté organique dans le développement des relations que j’aime bien.

Pourquoi Wattpad ? Il s’agit d’une plateforme en ligne, qui abrite beaucoup d’auteurs gratuitement. Mais vraiment beaucoup. On y trouve principalement de la fan-fiction ou du roman pour ado et le public est plutôt jeune et majoritairement féminin. C’est du coup l’idéal pour ma fiction, orientée bit-lit (genre que par ailleurs je déteste, car je suis très logique et écris sur ce dont j’ai horreur…) et avec une emphase sur les relations, incluant la romance. Oui, la romance, autre genre qui me laisse de marbre normalement.

L’autre bon point de Wattpad, c’est que jusque-là aucun de mes autres écrits n’était accessible au public. J’ai un roman qui a été pris par un éditeur et ne sortira pas tout de suite et une nouvelle en recherche (plus mes projets en correction). Alors je parle beaucoup sur ce blog d’écriture mais ne peut rien proposer de concret. Avoir une fiction en ligne est du coup l’opportunité parfaite pour me faire lire et créer une petite vitrine.

Le risque, c’est que ce projet ne ressemble pas du tout à ce que j’ai l’habitude d’écrire. Mais sachez que je n’aime pas les cases et mes récits sont de toute façon radicalement différents les uns des autres: entre Pulp Spatial, Dystopie Noire, Simili-Steampunk ou encore Bit-Lit, on peut dire que je touche un peu à tout, du moins dans l’imaginaire.

Où lire ?

Pour lire il suffit de vous inscrire sur Wattpad. Vous pouvez même télécharger l’application qui est assez pratique pour la lecture et qui a le mérite de ne demander aucune autorisation (je dis ça pour les paranos de la géolocalisation ou de l’envoi de données…).

Je vous mets, évidemment, le lien direct vers la page de l’œuvre. Il suffit de l’ajouter à votre bibliothèque (encore que vous n’êtes même pas obligés (mais c'est plus pratique)) et vous pouvez lire. Et critiquer et dire que c’est super ou bon à jeter, au choix !

Trivia : J’ai choisi comme nom Love Bites. Les conseils que j’ai pu lire sont d’absolument éviter le mot « Love » dans le titre et de mettre un titre en français. J’ai donc tout faux, mais le jeu de mot sur Love Bites est difficile à franciser et qui sait, j’essayerai peut-être à un moment ou un autre de traduire en anglais. Ce serait en tout cas plus simple que pour Isulka, qui est plus long et au vocabulaire un peu plus littéraire.
jeudi 17 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Quelques films parfaits pour Noël...

Noël arrive, avec ses chocolats, ses sapins, ses cadeaux et sa joie de vivre. C’est le moment de penser à ses proches et de regarder les mièvreries que balancent les ânes de TF1 depuis 50 ans. C’est le moment où les gamins deviennent sages, en attendant le 25 au matin pour redevenir les monstres qu’ils sont réellement.

C’est donc, logiquement, le moment idéal pour parler films d’horreurs : les nuits sont plus courtes, les gens sont plus confiants et le froid glacial de l’hiver tente de s’installer. Je vais donc vous présenter trois récits horrifiques de petit budget, qui n’ont pas forcément l’aura (méritée ?) d’un scream ou d’un saw mais qui valent le détour.

Shuttle

Vous connaissez très certainement le principe des minibus dans certains aéroports : vous vous retrouvez avec des inconnus, de nuit, dans un petit van conduit par un local peu loquace. Il a balancé votre valise à l’arrière sans vous regarder, visiblement costaud. Et ce local peu loquace vous emmène ensuite sur des routes que vous ne connaissez pas, peut-être vers votre hôtel, tout simplement, mais peut-être aussi vers un abattoir ou une secte de maniaques.

Ce film joue habilement sur ce côté inconnu et étranger. Il est violent mais pas gratuit et se révèle inquiétant. On lorgne du côté du slasher movie, mais sans son côté un peu too much et c’est rafraichissant.

Bref, je ne peux pas en dire beaucoup plus sans gâcher l’intrigue, mais le film est plaisant et le dénouement glaçant.


Hostel
Ce film, vous le connaissez peut-être. Il a été produit notamment par Tarantino, à l’époque où il avait encore bon goût. Comme Shuttle, ce film touche des touristes qui se retrouvent dans les pays de l’est, dans une auberge de jeunesse (hostel en anglais). Je ne sais pas vous, mais j’ai déjà voyagé dans des hostels et ce dans les pays de l’est, peu après avoir vu le film d’ailleurs, ambiance ! Ça donne un intérêt supplémentaire si vous connaissez ce genre d’ambiance, car vous vous y retrouverez.

Bref, on découvre tôt dans le film que [Spoiler à venir, donc si vous détestez absolument les spoils, je vous conseille de zapper ce paragraphe. Sinon, ce n’est pas le maxi spoil non plus, mais malgré tout je préviens.] les visiteurs de l’hostel sont plus ou moins jetés en pâture à un club de gentlemen sadique. On peut dire que le film entre dans le sous-genre du torture porn. Sympa !

Les scènes de violence sont poussées, plutôt atroces et totalement à déconseiller à ceux et celles que le gore rebute. C’est crade, cruel, malsain mais bien réalisé. Bref, c’est un film qui marque.

The Descent
 
Les anglais sont bons côté film d’horreur d’ambiance et le prouvent avec ce film. Le réalisateur, que vous avez peut-être découvert sans le savoir avec les séries Game of Thrones ou Black Sails, s’appelle Neil Marshall. Son truc c’est la série b et l’horreur intimiste. The Descente n’y échappe guère.

On suit un groupe de jeunes femmes qui s’aventurent dans des grottes en mode spéléologie, allant dans des endroits de plus en plus étroits et clos. Je ne suis pas particulièrement claustrophobe, mais la descente arrive cependant à créer cette sensation d’étouffement et d’asphyxie. Bien sûr, comme c’est un film d’horreur, tout ne se passe pas bien et la sensation de peur se trouve tout ce qu’il y a de plus justifiée.

Les personnages sont intéressants, notamment l’héroïne dont on découvre le passé peu à peu et qui ne fait pas uniquement tapisserie. Le crescendo est impeccable et accompagne la progression des personnages. Une bonne façon pour découvrir Neil Marshall.

 
Bonus : Eden Lake.

Ce film m’a vraiment fait me sentir mal. Imaginez le jeune couple, qui se retrouve en amoureux au bord d’un lac tout ce qu’il y a de plus charmant. Rajoutez une bande de jeunes cons à la limite de la psychopathie et vous transformez cette petite balade en enfer personnel.

Ce que le film retransmet bien, malgré quelques écueils en crédibilité, c’est le sentiment d’impuissance, notamment quand on suit le parcours de la jeune femme. Je pense que l’horreur est meilleure quand elle montre que malgré tous les efforts, toute l’intelligence et la volonté, rien n’importe et le glas de la condamnation est irrévocable et absolu. Cela rejoint peut-être la peur de la mort, de quelque chose que l’on ne peut pas empêcher, que ce soit pour soi et ses proches.

La cruauté gratuite et l’échappée impossible rendent le tout glauque et malsain à souhait. Bref, vous ne regarderez plus les charmants coins romantiques de la même manière après ce film.


jeudi 10 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Les Principales Armes Blanches

Dès lors que vous lorgnez du côté de la fantasy, du récit historique ou même du fantastique ou de la romance, vous êtes plus que susceptibles de parler d’épées et autres armes blanches. C’est un vaste sujet cependant et les erreurs et approximations sont plus que fréquentes. La plupart des lecteurs ne les remarqueront probablement pas, mais c’est tout de même dommage d’écrire des bêtises, quel que soit le genre.

Je vais donc essayer un petit exercice de vulgarisation. Je ne suis pas un expert absolu en la question mais c’est un sujet qui m’intéresse, alors je vais faire au mieux.

De taille ou d’estoc ?

Voilà deux mots à bien comprendre. Une arme dite de taille aura pour fonction de trancher, comme par exemple une épée ou encore un sabre. D’autres sont d’estoc et ont pour but de transpercer l’ennemi avec le bout pointu, comme une lance ou une rapière. La plupart des armes (ou en tout cas des épées) peuvent faire les deux, mais ont malgré tout une fonction principale.

Ex : trancher avec une rapière est possible, mais ce sera bien moins efficace qu’avec un katana.

Autre petit point avant de rentrer dans le cœur du sujet : l’acier est un minimum souple, à l’inverse de l’acier inoxydable que nous avons à table. Il ploie mais ne se rompt pas et c’est important.

Antiquité (Europe et Méditerranée) :

Le Glaive : Il s’agit d’une épée large mais courte (la lame fait environ 50cm) utilisée notamment par les légionnaires romains et qui s’accompagne d’un bouclier. Il s’agit de porter des coups rapides, d’estoc (le bout pointu). Les romains se battant beaucoup en formation resserrée, le but est de se planquer derrière le bouclier et de donner des coups rapides sans gêner les copains.
Un glaive romain. Les épées celtes avaient la même taille


La Lance : Les grecs utilisaient au combat des formations de lanciers, ou plutôt de piquiers car les lances en question mesuraient dans les 5 mètres de long. On appelle ces formations les phalanges: elles sont aussi en rangs serrés et maintiennent à distance l’infanterie ennemie (les gars à pieds) et sont très dangereuses pour la cavalerie. Voyez les Unsullied dans Game of Thrones ? L’inspiration vient de là.

A noter que la lance est une arme très efficace. Rapide, relativement facile à manier, avec une grande portée, c’est pratiquement l’arme ultime et l’histoire le prouve à de nombreuses reprises.

THIS IS SPARTAAAA !
La Hache : Plutôt utilisée par les celtes et les germains. Plus lente, moins équilibrée qu’une épée mais elle permet des coups violents ou de briser des gardes. A ne pas confondre avec la francisque, une hache de jet utilisée plutôt par les élites. Peu précise (comparée au javelot) mais elle fait mal quand elle touche.

Une francisque chez Rêve d'Acier

Le Khépesh : Arme typiquement égyptienne, qui ne frappe que de taille. C’est un ancêtre du cimeterre (le sabre arabe).
Une Khépesh égyptien

Moyen-âge :

L'Épée : L’épée est une évolution du glaive et demeure une arme réservée à l’élite et notamment aux chevaliers. Au début du moyen-âge, elle se tient à une main alors que la seconde main porte un bouclier. On frappe plutôt de taille, mais l’estoc est possible et fait mal. Beaucoup de coups touchent avant tout aux cuisses et aux jambes. Notez que les épées étaient affutées.
Épée et écu avec blason
L’épée évolue ensuite et s’allonge, notamment parce que les armures protègent mieux et que du coup il faut frapper plus fort. Elle devient à une main et demie (la seconde main peut se placer au niveau du pommeau) et on l’appelle bâtarde. Pourquoi ? Parce que pour la manier à deux mains, il faut lâcher le bouclier (ou écu). Or, ce bouclier arbore le blason de la famille. Le lâcher signifie lâcher sa famille et ça, c’est pas bien.

Escrime allemande à deux mains
L’épée continue encore de s’allonger et passe à deux mains. Alors attention, malgré sa taille le maniement est très rapide et l’arme reste légère (moins de 2kg). Les combats se passent vite et sont techniques. Oubliez les coups violents et bêbêtes du cinéma.

Une épée que l'on manie à deux mains, de chez Rêves d'Acier.
Certaines épées sont des mastodontes, notamment le « brand d’arçon » qui est une arme utilisée par les chevaliers désarçonnés. A priori c’est plutôt pour faire peur et faire reculer les adversaires. Mention spéciale également pour la Claymore, l’arme des Highlands de l’époque et également à deux mains (Braveheart). D’ailleurs, sachez que c’est l’une des seules épées qui se portaient dans le dos. Une épée, même longue, se porte à la ceinture dans la vraie histoire. Les grandes-grandes épées sont portées par le cheval ou contre l’épaule, mais oubliez le dos (sauf les claymores, donc…).

La Lance : d’un côté nous avons la lance de cavalerie, utilisée par les chevaliers lors de joutes ou pour des charges. De l’autre, on a l’arme de roturier, pas très chère et toujours aussi efficace. Ainsi quand votre personnage tombe sur quelques gardes armés de lances, et bien c’est dangereux. Pour frapper quelqu’un qui en porte une, il faut réussir à se rapprocher alors qu’il fera tout pour vous tenir à distance. Lance = avantage.

Juste, sachez que si les murs de lances étaient extrêmement dangereux à l’antiquité, ils le demeurent au moyen-âge. Par contre, comme les chevaux portent des armures (caparaçons pour les intimes), les charges contre des troupes d’infanterie sont moins stupides que par le passé et peuvent briser une formation.

Saviez-vous que : en parlant de charge de cavalerie, la renaissance a vu l’une des plus grandes charges de l’Histoire, si ce n’est la plus grande lors du siège de Vienne par les troupes ottomanes. Ce sont les hussards polonais (des malades en armure lourde qui ont des ailes dans le dos) qui ont envoyé toute leur armée (dont la garde du Roi et 3000 hussards) en Autriche.

Un Hussard Ailé. La cavalerie polonaise et lituanienne (même s'il y a eu des hussards d'autres nationalité)
Les Armes d’Hast : Ce sont des armes constituées d’un long manche en bois (la hampe) et d’une lame. La lance en fait partie, mais pas seulement. Vous retrouvez également la hallebarde, la bardiche ou le partisan en occident, le naginata au japon et sûrement plein d’autres. Le principe est d’avoir une grande allonge pour frapper de loin et de porter des coups plus violents qu’avec une arme plus courte. Il s’agit d’armes peu chères et donc accessibles pour des roturiers, des armées régulières ou des garnisons. Toujours efficace contre la cavalerie.

Tout en délicatesse.


Les Masses : en fait, l’estoc et la taille ne sont pas les seules façons de se faire des bobos au Moyen-âge. L’autre façon, c’est la masse ou le fléau, des coups contondants qui sont là pour écraser et percuter. Particulièrement efficaces contre les armures lourdes contre lesquelles les coups tranchants sont relativement inutiles. Mention spéciale au fléau qui permet de contourner un minimum le bouclier adverse.

Des masses.

Le fléau d'armes. Voir quelqu'un manier ça doit faire très peur...

Le Cimeterre : Il s’agit d’un sabre (arme de taille, un seul tranchant) à la lame très courbée qui était d’usage au Moyen-Orient, principalement en perse. En acier de Damas souvent, le cimeterre est très souple et résistant et grâce et permet des coups rapides. Wikipedia vient de me dire que la forme courbée fait qu’elle glisse contre les protections comme la maille et donc permet de rattraper des attaques manquées. Elle déchire aussi mieux les vêtements qu’une épée droite et les plaies sont de fait plus profondes. Bref, vu toutes les conquêtes des musulmans  et leur domination de l’orient et d’une partie de l’Europe jusqu’au XIXè siècle, il ne fait pas de doute que cette arme est très efficace.

Un Cimeterre chez Rêves d'Acier

Le Katana : Pas besoin de vous présenter l’arme du samouraï japonais, le katana. Il s’agit d’un sabre que l’on manie en général à deux mains et dont le tranchant est très tranchant. Il fait aussi bobo en estoc, mais ce n’est pas son intérêt principal. Il peut aussi être accompagné au combat par le wakizashi, un sabre plus court qui s’apparente à la dague, mais en version tranchante. Le wakizashi représente l’âme du samouraï et il ne s’en sépare jamais. Si vous avez un samouraï dans votre histoire, ne l’oubliez pas.

Un Daisho: katana + wakizashi

Miyamoto Musashi, le « D’Artagnan » nippon, a écrit le célèbre « Traité des Cinq Roues » où il décrit un maniement avec le katana dans une main et le wakizashi dans l’autre. Il expose aussi que le wakizashi est plus efficace en espaces clos que le Katana. Le livre est accessible, si ça vous intéresse.

Il existe une forme de sabre japonais un peu plus longue et lourde, que l’on appelle Nodachi, qui servait à impressionner et à contrer la cavalerie. Il était très peu utilisé car trop lourd et trop compliqué à produire. Un autre héros japonais, Kojiro Sasaki, est réputé avoir pratiqué l’escrime avec ce sabre.

Enfin, une école d’escrime japonaise se focalise sur les techniques de dégaine d’arme. Il s’agit de tirer le sabre du fourreau le plus rapidement possible et de trancher dans le même geste. Ça s’appelle le Iaijutsu. (l’escrime du samouraï s’appelle le Kenjutsu).

Renaissance :

L’épée européenne évolue en Europe. Tout d’abord, les épées à deux mains deviennent encore plus grandes avec notamment les terrifiantes et magnifiques flamberges, qui étaient utilisées par les mercenaires suisses et allemands. Elles servaient notamment à briser les formation de piquiers en cassant les hampes. Mais elles étaient très lourdes et ne favorisaient pas l’équilibre du porteur. Ceux qui les maniaient prenaient donc d’énormes risques, si bien qu’ils étaient les mieux payés des mercenaires et recourraient à des drogues pour ne pas perdre courage. A priori, ça ne les empêchait pas de mourir…

Les lansquenets, charmants personnages connus pour le sac de Rome
D’un autre côté, l’épée s’affine et s’allonge et quitte la taille pour l’estoc. C’est en grande partie liée aux armures et c’est ainsi que naquit la rapière, vers le XVIe siècle. La rapière est une épée, fine et tranchante mais que l’on utilise principalement pour des coups avec la pointe. L’arme est plutôt lourde comme on la tient avec une seule main (ce n’est pas un fleuret), mais elle est bien équilibrée et maniable. On peut l’accompagner d’abord d’un petit bouclier, le bocle, puis d’une dague que l’on appelle main-gauche. Zorro se bat à la rapière (garde espagnole) tout comme les trois mousquetaires. J’ai pour ma part un faible pour les gardes italiennes, plus ouvragées.

La Rapière quitte assez rapidement les champs de bataille cependant et se fait remplacer par les sabres, moins longs et donc moins encombrant et également par les épées de Cour, plus courtes et plus légères. Peu à peu on entre dans l’escrime sportive.

Se battre nu... Merci la renaissance !

En Écosse, les highlanders passent également à une lame plus courte, que l’on appelle toujours claymore et qui en fait vient d’Angleterre. Il s’agit d’une épée à garde-panier (basket hilt broadsword) que vous devriez voir dans une série comme Outlander.

Une claymore, mais à ne pas confondre avec l'épée à deux mains du même nom.

La Renaissance voit la renaissance (pun intended) des formations de piquiers, avec notamment les gardes suisses. Il faut dire que c’est l’époque où on redécouvre l’antiquité et donc les stratégies antiques. Machiavel en parle beaucoup dans l’Art de la Guerre, où il voue un culte aux anciens (non, pas Cthulhu). On voit un retour à l’infanterie (le moyen-âge sur-kiffant la cavalerie) et l’idée que des nobles puissent se faire tuer par des soldats de métiers devient moins déconnante.

L’arrivée des armes à feu :

Je parlerai des armes à feu dans un prochain article, mais elles ont une grande influence sur l’usage des armes blanches. Déjà, elles rendent l’armure obsolète. Poom. Et donc si l’armure est obsolète, toutes les armes pour se battre en armure deviennent obsolète. Poom poom.

La Baïonnette : Déjà, l’infanterie se sépare des épées et des armes d’hast à mesure que le mousquet se développe. Mais que fait-on quand il pleut et que la poudre refuse de faire boom ? On met une baïonnette au bout du mousquet ou du fusil et on charge dans la mêlée. C’est l’arme d’Hast moderne, encore en usage de nos jours.

Chaaaaaargeeeeeez !

Les Sabres sont plutôt une arme d’officiers et de cavalerie, qui sont toujours utilisés jusque l’histoire moderne. Ils ont un seul tranchant et sont légèrement courbées. Il s’agit surtout de faucher l’infanterie lorsque l’on est à cheval et ce n’est donc pas l’arme la plus pratique pour les duels. Mais bon, à cette époque, les duels sont plutôt à l’arme à feu…

La marine voit également l’arrivée de sabres d’abordage, plus courts et très robustes. C’est également ceux-ci qu’utiliseront les pirates pendant l’âge d’or de la piraterie. Ils servent aussi bien à trancher les espagnols que les cordages et sont accompagnés par une flopée d’armes d’appoints, comme des hachettes ou des gourdins. Délicatesse…

On arrive aussi aux Poignards, qui accompagnent les militaires ou les trappeurs, comme le fameux couteau bowie. L’arme blanche devient  donc avec le temps un complément aux armes à feu, que l’on utilise au cas où et en dernier ressort. C’est aussi une arme d’apparat. Malgré tout, les charges à la baïonnette ou de cavalerie continuent même pendant le XXè siècle.

Un petit couteau à beurre américain...
En Conclusion

Voilà pour ce tout petit point. Il y a beaucoup plus à dire, mais on pourrait juste y passer des jours et des jours. J’attire aussi votre intention sur un point important : il n’y a jamais dans l’histoire un moment où paf, toutes les armes sont harmonisées. L’épée bâtarde, par exemple, n’a pas rendu les épées à une main obsolète et au contraire, elles se sont longuement côtoyées. Ce qui fait que dater avec précision un type d’armes est compliqué car elles se sont souvent chevauchées et les évolutions ont été successives. Nous n’avons qu’à voir aujourd’hui, quand des voitures des années 70 roulent en même temps que des hybrides de 2015, alors que la technologie s’est tant accéléré. Donc oui, un duel entre un cimeterre et une rapière est plausible.

Aussi, je vous conseille fortement d’oublier les armes trop fantaisiste. Beaucoup d’armes différentes ont existé et plus elles ont duré, plus elles étaient fonctionnelles et efficaces. Sélection naturelle, baby. Vous avez énormément de choix, que ce soit en Europe, en Orient, en Asie et sûrement en Afrique. Et puis, aucune arme n’est parfaite et aucune n’est foncièrement meilleure que les autres. Tout est une question d’usage et de contexte.

Enfin, je n'ai parlé que de ce que je connaissais, mais vous avez sûrement beaucoup à trouver du côté des Zulus, Incas, Sikhs ou autres peuples. Si vous décrivez des contrées exotiques historiques ou imaginer, chercher de ce côté moins connu peut être très dépaysant et intéressant.

Pour aller plus loin :

- Wikipedia a beaucoup à vous dire
- Le traité des cinq roues de Musashi
- L’Art de la guerre de Machiavel
- La boutique en ligne de Rêves d’Acier (beaucoup de jolies lames historiques)
- La série de jeu vidéo Total War (y jouer ou consulter les pages wikia)
- Le jeu vidéo Mount & Blade
- Les jeux vidéo Demon Souls et Dark Souls, dont les combats sont réalistes


CONCOURS DE NOËL: Venez gagnez des bons cadeaux chez Lune Écarlate, ça se passe par ici !

mardi 1 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Jeu Concours de Noël !

Grâce à vous, fidèles (et infidèles) lecteurs, Le Blog de Dorian Lake a été vu plus de 5000 fois. Certes, si nous enlevons les bots des moteurs de recherche ou les pirates ukrainiens, on doit plutôt être dans les 1500-2000 vues, mais ce n’est déjà pas mal du tout !

Tout cela tombe bien, car Noël arrive et j’aimerais saisir cette opportunité pour faire mon premier jeu-concours. Vous avez bien entendu, vous allez pouvoir gagner des trucs !

 

De ce que je vois habituellement, pour un jeu-concours de nos jours il faut aimer un post facebook, le partager sept cent fois, écrire dix-huit commentaires et tout le tralala. Et bien rien de tout cela ici. Le but de ce premier jeu n’est pas pour moi de faire du trafic, mais juste de vous dire merci. Merci pour vos commentaires, pour votre intérêt, pour le temps que vous avez pu prendre à vous découvrir les projets d’un inconnu qui tente l’aventure de l’écriture et du blog.

Pour participer, il vous suffira de commenter entre le 01/12 et le 24/12 au soir. Et pour ce, on va faire un petit jeu : dans chaque commentaire vous posterez une question et votre voisin du dessous devra y répondre. Autre point, vous pouvez commenter autant de fois que vous voulez, mais jamais deux fois à la suite. Donc oui, ceux qui commenteront le plus auront le plus de chances de gagner, mais spammer ne marchera pas.

Maintenant parlons du plus important, le lot !

Je vous propose de gagner des coupons cadeaux chez Lune Écarlate, la petite maison d’édition qui a bien voulu de mon roman. Alors non, ce n’est pas sponsorisé, j’avais juste envie de vous faire découvrir ou re-découvrir un éditeur qui vaut le détour. Et comme ça, vous aurez déjà l’habitude du catalogue quand Isulka sortira. Mouhahaha !

1er lot : un bon d’achat de 20€ chez Lune Écarlate
2ème lot : un bon d’achat de 10€ chez Lune Écarlate
3ème lot : un bon d’achat de 5€e chez Lune Écarlate
4ème lot : un free hug virtuel.

Comme les lots sont numériques, et bien il n’y a aucune limite territoriale. Vous pouvez jouer même de Mars ou du Kazakhstan. Bon, si vous jouez vraiment de Mars, assurez-vous d’avoir un débit internet satisfaisant quand même.

Les gagnants seront annoncés entre le 25/01 et le 31/01.

A bientôt dans les commentaires !

Article rédigé depuis Kitschland !