dimanche 16 octobre 2016 | By: Morgane Stankiewiez

Isulka la Mageresse T1 - L'Avis des Lecteurs

Voilà près d'un mois que le tome 1 des aventures d'Isulka la Mageresse est paru. C'est donc le moment parfait pour se poser et regarder derrière soi.

Lien Amazon

Côté ventes, je devrais hélas rester discret, pour la simple raison que je n'ai pas les chiffres exacts. C'est l'un des affres de la vie d'écrivain: il est difficile d'avoir une vue précise de son succès ou de son flop commercial sur le moment. Il faudra certainement attendre un an pour se faire une vraie idée sur la question. En tout cas, d'après mon éditeur et compte-tenu du peu de chiffres disponibles, ce n'est ni catastrophique, ni mirobolant.

Nous reparlerons donc de l'aspect mercantile plus tard !

Par contre, là où j'ai été agréablement surpris, c'est des retours des différentes chroniqueuses, qui sont dans l'ensemble des plus positifs. C'est donc l'occasion de faire un petit tour des critiques !

I Les Blogs et Services Presse

Le bal des chroniques de SP (Service Presse) a commencé avec Aurélie MM, de Carnet de lecture. Voici un extrait :

" Dorian Lake nous tient en haleine du début à la fin avec un rythme fou. Les protagonistes n'ont pas le temps de s'ennuyer et nous non plus ! On a le droit à des duels, de la magie, des trahisons, des manipulations, beaucoup de rebondissements, un univers riche,... L'auteur arrive à nous surprendre en retournant les situations, ainsi, même ceux qu'on croit du bon côté finissent par franchir les limites et sont attirés par l'appât du gain, à savoir le pouvoir... bref, personnellement, j'ai adoré découvrir l'univers de l'auteur."



Les Lectures d'Esmeralda a également publié une chronique, très positive et encourageante. Voici un extrait :

"Le fait de me retrouver dans une course-poursuite et un contre à la montre essoufflant. De faire face tout comme les héros à une magie puissante et destructrice. La plume de l’auteur, Dorian Lake, est vraiment sublime. Il arrive à vous transporter au cœur de l’action dès les premières phrases et à vous pousser dans des retranchements plutôt inattendus. Il réveille en vous le ou la jeune aventurier(e) qui sommeille en vous !"



Linaderiel, pour le Webzine "les Rebelles", a donné son avis. Elle a trouvé que les personnages principaux ne se livraient pas assez, mais a tout de même pleinement adhéré à l'intrigue et au style. Voici un extrait :

"En résumé, un bon premier tome. J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, l’aventure, les légendes égyptiennes, l’action et les mystères sont au rendez-vous et nous emmène dans une histoire « exotique et entraînante ». Je lirai avec plaisir la suite d’Isulka la mageresse."



Gabrielle Viszs a aussi pris le temps de critiquer le roman sur son blog, les Chroniques Livresques. Elle a beaucoup aimé et mentionne particulièrement l'attrait du pouvoir qui est, il est vrai, au cœur des motivations des antagonistes. Voici un extrait :

"J'ai été surprise par les créatures en même temps que les personnages lorsqu'ils montrent le bout de leur nez. Les relations familiales ne sont pas les plus fortes. Le pouvoir est ce qui est le plus fort et rien ne peut se mettre en travers de la route de ceux qui veulent accéder au trône. Pour preuve un combat à mort où même lorsque tout semble désespéré, la fin n'est pas forcément celle que l'on croit."



K.Sangil, une collègue autrice également publiée chez Lune Ecarlate avait pré-commandé le livre et l'a chroniqué sur son blog. J'ai aussi répondu à quelques questions, que vous découvrirez à la suite de l'article. Voici un extrait :

"Je découvre le style de Dorian Lake. Une écriture qui se lit vite, de belles présentations des personnages, détaillées, en images et en références. J’ai l’impression de prendre le temps de les découvrir et c’est très agréable."



Enfin, Anne a chroniqué le livre pour Phénix Web. Anne s'est occupée des corrections d'Isulka, donc elle connaît intimement le texte. Lire sa critique m'a fait d'autant plus plaisir (à noter que j'ai aussi répondu à une longue interview, si en savoir plus sur l'auteur derrière la plume vous intéresse). Voici un extrait :

"Cet excellent roman d’aventures a tout pour plaire : des personnages hauts en couleurs, duo improbable d’anti-héros virevoltant au sein d’une intrigue teintée d’un obscur mystère, voire d’occultisme, une écriture légère et un rythme trépidant qui emmène le lecteur subjugué dans mille et une situations plus rocambolesques les unes que les autres…"



Update: Une nouvelle chronique, par Neko, est tombée. Elle a été passionnée par le côté cape et épée, mais un peu moins par l'aspect magie. Il faut dire que les deux genres se mélangent dans le roman. Elle a malgré tout passé un très bon moment !

Les scènes d'action sont prenantes et m'ont tenue en haleine ; le ton est, dans l'ensemble, plutôt léger, empreint d'humour et d'ironie (sauf à la fin, avec un passage qui se rapprocherait plus de la dark fantasy, vu l'horreur des scènes).



Voilà à ce jour pour les critiques blog/SP. Les critiques que je montre sur ce billet sont positives, mais ce n'est pas une sélection de ma part. J'ai en effet été exhaustif dans les critiques de blog. Peut-être que certaines blogueuses n'ont pas aimé le livre, mais dans ce cas elles n'en ont pas parlé.

Un grand merci à celles qui ont pris le temps de lire ce roman, et la peine d'en parler.

II Avis Amazon et Wattpad (3 premiers chapitres)

J'ai reçu plusieurs avis sur Amazon (mais pas assez ! J'en ai 4 au moment où j'écris ces lignes et hélas c'est très peu. Les avis Amazon sont très importants pour un livre.).

En voici quelques-uns (cliquez sur l'image pour agrandir) :

Taille Réelle

Pour terminer, voici quelques avis récoltés sur Wattpad, pour les 3 premiers chapitres uniquement. (cliquez sur les images pour agrandir) :

Taille Réelle
Voilà donc. Pour conclure le livre récolte de bons avis et a l'air de plaire. Je ne sais pas s'il aura du succès commercial, mais savoir que son roman trouve son public, même réduit, c'est déjà un sentiment fort et qui pousse à continuer ce chemin de l'écriture.

Virtual Revolution : Révolution dans le cinéma français ?



Qu’est-ce donc que ce film, sorti en salle le 12 octobre 2016 ? Si vous habitez Paris, vous avez peut-être croisé l’une des affiches dans le métro. Si vous suivez de près l’actualité de la SF, peut-être, par hasard, en avez-vous entendu parlé. Autrement, il y a peu de chance que vous ne connaissiez pas du tout ce film. Et c’est bien dommage

Avant de rentrer dans le cœur de cette chronique très amatrice, un petit retour sur le projet en lui-même : film de science-fiction français (mais tourné en anglais), au budget équivalent à 45 secondes de Suicide Squad (j’ai compté…), il a été refusé par tous les producteurs français (enfin, tous sauf un…). Et bien oui, vous savez, le cinéma est censé parler de la vie de tous les jours des gens, de montrer les difficultés de s’adapter dans un camping ou de la douleur de découvrir sa belle-famille.

La SF, en revanche, c’est mauvais genre. Ça ne paye pas. C’est pas du vrai cinéma… Bref, si on en rit jaune, Guy-Roger Duvert et Olivier Biercewitz, respectivement créateur et producteur exécutif du film, n’ont pas baissé les bras et l’ont financé sans aucune subvention, uniquement avec des fonds privés, et en prenant des acteurs moins chers que les mastodontes du ciné. Pas de Clapier ou Depardieu ici. (Ouf, diraient certains…)

Un mois ou deux avant la sortie, ils ont également appris que leur distributeur ne comptait pas faire de sortie en salle, mais uniquement en DVD. Les créateurs, peu ravis, ont décidé de le distribuer en salles eux-mêmes, et quelques rares cinémas indépendants ont joué le jeu… et ils affichent séance complète depuis presque une semaine. D’ailleurs, l’équipe du film était présente à la séance et ont répondu à des questions du public après la projection, dans un échange intéressant, sur des sujets qui, vous l’aurez compris à force, me passionnent.

Nous avons aussi eu, les amis avec qui j’étais et moi-même, l’occasion d’échanger avec le producteur et le réalisateur après les questions-réponses, et de discuter cinéma français, nouvelles technologies, science-fiction et prises de risques. L’équipe s’est montrée accessible, humaine, et résolument passionnée. J’insiste sur ce dernier point, parce que c’est cette passion que l’on retrouve dans les choix du film. Ce n’est pas quelque chose de commercial, mais une œuvre accouchée et portée dans la douleur et l’effort.

Donc voilà, je ne suis pas allé voir ce film par hasard, mais bien pour montrer que je soutenais ce projet un peu fou et que je voulais, comme beaucoup d’autres spectateurs français, voir autre chose que des drames familiaux. Il faut encourager des créateurs aussi investis pour changer les choses, au sein d’une profession morose et sclérosée.

Mais rien de tout cela ne vous dit si la qualité est là !

Alors, ce film ?


Attention, la Bande-Annonce en dit un peu trop à mon goût.

Le film traite comme son nom l’indique de la réalité virtuelle, le postulat de départ étant qu’à l’horizon de 2047, cette technologie est devenue si performante que la majorité de la population a abandonné la sphère du réelle et ne vit qu’online.

Le héros, ou plutôt l’anti-héros, est un privé travaillant pour l’une des multinationales et qui se retrouve à enquêter sur des attaques cyber-terroristes.

Un thème porteur, surtout quand on sait que 2016 est l’année de la réalité virtuelle, ou plutôt le coup d’envoi de sa diffusion auprès du grand public.

Visuellement, le film est somptueux. Vraiment, c’est une excellente surprise. On est dans un Paris rétro-futuriste, où les éléments désuets côtoient les nouvelles tours à la Blade-Runner. Je ne suis pas expert en plans et en techniques, mais l’univers est très bien retranscrit à l’écran et, à plusieurs reprises, j’ai pu admirer le soin apporté aux décors. Les couleurs rappellent les classiques de la SF, avec des tons plutôt or et ocres, encore une fois en phase avec l’imagerie d’un Blade-Runner, un Bienvenue à Gattaca ou encore un Deus-Ex. Les images de synthèse sont un peu moins jolies, mais c’est une question de budget et non de vision artistique. Ça reste somme toute très correct.

Du coup, ce Paris désert (les personnes connectées ne sortant plus guère dans les rues) est très réussi. Mais, qui parle de réalité virtuelle, parle d’univers (appelés Verses dans le film) et ceux-ci dénotent totalement du monde réel. Ils manquent un peu de personnalité à mon goût, mais reflètent bien les jeux-vidéo d’aujourd’hui (non pas que ceux-ci manquent de personnalité, mais les univers décrits dans le film sont représentatifs). En tout cas ils font leur office d’opposition par rapport à la réalité, opposition que l’on voit aussi dans les combats. Le film en présente beaucoup (certains un peu longuets, ce n’est pas la force du film, même si ça ne le dessert pas) et on voit une grande différence entre ceux, policés et softs des mondes virtuels, et ceux, plus rugueux et violents du monde réel. Cette différence est vraiment intéressante et appuie le propos, même si, une fois encore, ils ne sont jamais excellents.

Pour ce qui est des personnages, le protagoniste semble tout droit issu d’un film noir. Torturé, ambiguë moralement, asocial mais attachant, on retrouve une fois encore la complexité des grands films du genre. Ce n’est pas un personnage prémâché et cela fait vraiment du bien. Cela surprend même, parfois. Les antagonistes et rôles secondaires sont aussi dans l’ambiguïté, jamais dans la facilité, même s’ils semblent moins riches que le protagoniste.

L’intrigue est classique, mais maîtrisée et elle se déroule dans les règles de l’art. Il y a des moments un peu plus faibles que d’autres, mais elle sert avant tout à présenter les dilemmes moraux du protagoniste, ainsi qu’à élargir sur la thématique du film, qui pose beaucoup de questions sur notre société. Sans apporter de réponses (et ça, c’est chouette). La fin, dont je ne spoilerai rien, m’a en revanche surpris, dans le sens où elle est clivante. Elle est dure. Elle est inattendue dans un film de 2016 et son paysage lisse. J’irais jusqu’à dire qu’elle est excellente et témoigne d’une grande subtilité.

Pour Conclure :

Une bonne surprise, qui me rappelle le ressenti d’œuvres comme Looper ou Clones (Surrogates), avec un budget pourtant tellement moindre. J’y ai pris plus de plaisir que la plupart des films gros-budget récents et, pour l’instant (mais on est déjà en octobre), c’est ma plus belle surprise en 2016.

Bref, si vous aimez la SF et que le film passe près de chez vous : s’il vous plaît, allez le voir.