jeudi 17 décembre 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Quelques films parfaits pour Noël...

Noël arrive, avec ses chocolats, ses sapins, ses cadeaux et sa joie de vivre. C’est le moment de penser à ses proches et de regarder les mièvreries que balancent les ânes de TF1 depuis 50 ans. C’est le moment où les gamins deviennent sages, en attendant le 25 au matin pour redevenir les monstres qu’ils sont réellement.

C’est donc, logiquement, le moment idéal pour parler films d’horreurs : les nuits sont plus courtes, les gens sont plus confiants et le froid glacial de l’hiver tente de s’installer. Je vais donc vous présenter trois récits horrifiques de petit budget, qui n’ont pas forcément l’aura (méritée ?) d’un scream ou d’un saw mais qui valent le détour.

Shuttle

Vous connaissez très certainement le principe des minibus dans certains aéroports : vous vous retrouvez avec des inconnus, de nuit, dans un petit van conduit par un local peu loquace. Il a balancé votre valise à l’arrière sans vous regarder, visiblement costaud. Et ce local peu loquace vous emmène ensuite sur des routes que vous ne connaissez pas, peut-être vers votre hôtel, tout simplement, mais peut-être aussi vers un abattoir ou une secte de maniaques.

Ce film joue habilement sur ce côté inconnu et étranger. Il est violent mais pas gratuit et se révèle inquiétant. On lorgne du côté du slasher movie, mais sans son côté un peu too much et c’est rafraichissant.

Bref, je ne peux pas en dire beaucoup plus sans gâcher l’intrigue, mais le film est plaisant et le dénouement glaçant.


Hostel
Ce film, vous le connaissez peut-être. Il a été produit notamment par Tarantino, à l’époque où il avait encore bon goût. Comme Shuttle, ce film touche des touristes qui se retrouvent dans les pays de l’est, dans une auberge de jeunesse (hostel en anglais). Je ne sais pas vous, mais j’ai déjà voyagé dans des hostels et ce dans les pays de l’est, peu après avoir vu le film d’ailleurs, ambiance ! Ça donne un intérêt supplémentaire si vous connaissez ce genre d’ambiance, car vous vous y retrouverez.

Bref, on découvre tôt dans le film que [Spoiler à venir, donc si vous détestez absolument les spoils, je vous conseille de zapper ce paragraphe. Sinon, ce n’est pas le maxi spoil non plus, mais malgré tout je préviens.] les visiteurs de l’hostel sont plus ou moins jetés en pâture à un club de gentlemen sadique. On peut dire que le film entre dans le sous-genre du torture porn. Sympa !

Les scènes de violence sont poussées, plutôt atroces et totalement à déconseiller à ceux et celles que le gore rebute. C’est crade, cruel, malsain mais bien réalisé. Bref, c’est un film qui marque.

The Descent
 
Les anglais sont bons côté film d’horreur d’ambiance et le prouvent avec ce film. Le réalisateur, que vous avez peut-être découvert sans le savoir avec les séries Game of Thrones ou Black Sails, s’appelle Neil Marshall. Son truc c’est la série b et l’horreur intimiste. The Descente n’y échappe guère.

On suit un groupe de jeunes femmes qui s’aventurent dans des grottes en mode spéléologie, allant dans des endroits de plus en plus étroits et clos. Je ne suis pas particulièrement claustrophobe, mais la descente arrive cependant à créer cette sensation d’étouffement et d’asphyxie. Bien sûr, comme c’est un film d’horreur, tout ne se passe pas bien et la sensation de peur se trouve tout ce qu’il y a de plus justifiée.

Les personnages sont intéressants, notamment l’héroïne dont on découvre le passé peu à peu et qui ne fait pas uniquement tapisserie. Le crescendo est impeccable et accompagne la progression des personnages. Une bonne façon pour découvrir Neil Marshall.

 
Bonus : Eden Lake.

Ce film m’a vraiment fait me sentir mal. Imaginez le jeune couple, qui se retrouve en amoureux au bord d’un lac tout ce qu’il y a de plus charmant. Rajoutez une bande de jeunes cons à la limite de la psychopathie et vous transformez cette petite balade en enfer personnel.

Ce que le film retransmet bien, malgré quelques écueils en crédibilité, c’est le sentiment d’impuissance, notamment quand on suit le parcours de la jeune femme. Je pense que l’horreur est meilleure quand elle montre que malgré tous les efforts, toute l’intelligence et la volonté, rien n’importe et le glas de la condamnation est irrévocable et absolu. Cela rejoint peut-être la peur de la mort, de quelque chose que l’on ne peut pas empêcher, que ce soit pour soi et ses proches.

La cruauté gratuite et l’échappée impossible rendent le tout glauque et malsain à souhait. Bref, vous ne regarderez plus les charmants coins romantiques de la même manière après ce film.


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