lundi 27 juillet 2015 | By: Morgane Stankiewiez

Interview avec une auteure... Maud Lovinfosse

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous offrir le témoignage de Maud, une jeune auteure de SFFF française qui en est déjà à son cinquième roman et qui a pris le temps de répondre à quelques questions pour les lectrices et lecteurs de mon blog.

Je vous laisse découvrir l’interview ci-dessous:

Peux-tu te présenter, toi et ton écriture ?

Bonjour tout le monde, et merci, Dorian, de m'inviter sur ton blog !

 

Je suis moi aussi auteur de fantasy, et surtout, passionnée de livres et d'histoires, et ce du plus loin que je me souvienne. Le pas vers l'écriture s'est fait naturellement. Il faut dire que j'avais 8 ans, et qu'à cet âge, on n'est pas intimidé par le "statut" d'écrivain. J'avais une histoire dans la tête, je l'ai écrite, pour moi c'était aussi simple que cela.

Que dire d'autre sur moi ? Peut-être que j'ai 25 ans, que je viens de finir mes études de droit et que je vis en Allemagne en ce moment. J'y suis très bien, et les seules choses qui me manquent sont une bibliothèque et une libraire en français... Et aussi des lecteurs. J'entends souvent "quoi, tu écris ? Super ! Je peux lire ? Ah, mais c'est en français...". Heureusement, internet me permet d'atteindre des lecteurs dans les pays francophones, grâce à mon blog. J'y présente Le cycle d'Eriu, un ensemble de 5 romans (4 terminés, 1 en cours), sur lequel je travaille depuis 10 ans.

Quand je lis un auteur, j'aime bien retrouver des personnages d'un livre à l'autre, parfois ils sont les héros, parfois ils ne font que passer, et c'est ce que j'ai essayé de faire dans ces romans.
 Mon "écriture" est difficile à présenter pour moi. Tout ce que je peux dire, c'est que j'écris des romans plutôt courts (si on se réfère à la longueur moyenne des pavés de fantasy) et que mes personnages, simplement humains (ils sont rarement stéréotypés, du moins je l'espère ^^), tentent de faire du mieux qu'ils le peuvent dans les circonstances qui leur sont données, même quand je les malmène. Il faut bien faire avancer l'histoire, non ? Je suis également fière de pouvoir dire qu'un éditeur a qualifié mon univers de "fouillé" et "crédible".


Quelles sont tes influences ? (littéraires, cinéma, séries…)

Elles sont nombreuses, et souvent inconscientes. Un lecteur m'a dit par exemple qu'on retrouvait des éléments de "La Belle au bois dormant" dans mon premier roman (il n'est pas sur le blog), ce dont je ne m'étais absolument pas rendue compte !

En ce qui concerne mes influences littéraires, elles sont très nombreuses, étant donné que je lis beaucoup. Je peux citer, en vrac, Rowling, Tolkien, Hobb, McCaffrey, Kurtz, Donaldson, Pullman, Zimmer-Bradley, et j'en oublie certainement. Pour ceux que ça intéresse, j'y ai consacré un article sur mon blog : http://lecyclederiu.de/?p=116

Vu mon âge, je fais partie de la génération "Charmed", et je pense que cette série a influencé ma façon de construire les rituels de magie (par exemple le fait qu'on peut lancer des potions, et pas seulement les boire).


Comment vois-tu le paysage littéraire d’aujourd’hui ? 
 
Le paysage littéraire d'aujourd'hui est dominé par les auteurs qui vendent bien et je crois qu'il est difficile pour un inconnu de percer grâce au cheminement "classique", surtout dans la fantasy. Autre "problème" : la SFFF est dominée par les auteurs anglo-saxons. C'est d'ailleurs la raison que j'ai le plus souvent reçue des éditeurs pour justifier leurs refus : nous ne faisons pas de fantasy française.

Heureusement, j'ai l'impression que c'est en train de changer, en partie parce que beaucoup de succès de ces dernières années s'inscrivent dans le genre SFFF. C' est selon moi un genre très riche qui ne mérite pas le mépris dont certains l'accablent. Mais ça aussi est en train de changer, peut-être grâce à Game of Thrones ? On dirait qu'il y a une demande du public pour la SFFF, et les éditeurs commencent à suivre.

En attendant, l'autoédition constitue un tremplin formidable pour faire connaître son travail, et j'envisage d'y recourir. S'autoéditer ne veut plus dire "aucun éditeur ne veut de moi". C'est de plus en plus souvent un choix délibéré de la part d'auteurs impatients de rencontrer leur public, et c'est une évolution positive, je trouve. Et si Amazon permet d'atteindre un public, pourquoi pas ? Ce n'est pas forcément une concurrence déloyale avec les librairies indépendantes, elles ont encore un rôle à jouer, même si pour ça elles devront devenir plus que des "magasins de livres" pour échapper à cette concurrence. Amazon ne peut organiser des signatures de livres, ni des débats, ni permettre de se plonger dans un  livre en sirotant un café, toutes choses que l'on peut/pourrait faire dans une librairie...

Je n'ai pas grand-chose à dire concernant les livres numériques parce que je suis une inconditionnelle du papier : j'aime l'objet-livre, le feuilleter, son odeur... Le livre numérique a naturellement ses avantages, comme le fait qu'on puisse transporter une bibliothèque entière dans sa poche. Sur la question de son intégration harmonieuse dans le monde de l'édition, je laisse la parole à d'autres, qui sont sans doute mieux renseignés que moi !


Saurais-tu nous faire découvrir une playlist, que tu écoutes pour écrire ou que tu aimes bien ?

Pour moi, la meilleure musique pour écrire est la BO du Seigneur des Anneaux. Elle a une place importante dans mon rituel d'écriture préféré. Era est pas mal non plus pour se mettre dans l'ambiance, tout comme la musique grégorienne. Pour me donner du rythme quand je tape mes textes, j'adore écouter Goldfrapp.
 


Un dernier mot ?

Maud vécut heureuse et écrivit beaucoup de livres appréciés de ses lecteurs. Fin.



Merci Maud pour ton témoignage et très bonne continuation dans ton cycle!

Dorian Lake
 

4 commentaires:

Jeanne Sélène a dit…

Chouette témoignage ! Merci à vous 2.

Escrocgriffe a dit…

Sympa de découvrir une nouvelle auteure, merci :)

Anonyme a dit…

Merci à toi pour cette interview ! A très bientôt sur mon blog ou le tien ! :)

Maud Lovinfosse
lecyclederiu.de

Morgane Stankiewiez a dit…

Au plaisir Maud, bonne continuation littéraire.

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