Ces temps-ci, j’ai beaucoup réfléchi à la question de ce qu’est un écrivain et comment il peut espérer atteindre le succès.
Pour remettre en perspective, j’ai commencé à écrire à nouveau début 2015, ce qui est encore tout récent, quand on y pense. Pourtant, j’ai écrit un roman qui va être publié, un second qui le sera sûrement, deux nouvelles, un scenario de court-métrage et un récit sur Wattpad qui est aujourd’hui aussi long qu’un roman.
Au-delà de la quantité, j’ai un succès totalement inattendu sur Wattpad, où ma fiction marche mieux que dans mes meilleures espérances. Ce blog marche plutôt bien aussi, ce qui me surprend toujours autant. Sans compter que j’ai récemment accepté de co-diriger la collection Fantasy de Lune Ecarlate et de diriger leur collection Dark Fantasy.
Tout cela, non pas pour afficher aux yeux de tous mon palmarès littéraire (humilité, tout ça…), mais surtout parce qu’à force de travail, l’écriture est passée d’un hobby à quelque chose de beaucoup plus sérieux.
Je vous dirai où je veux en venir après un court flashback.
Gamin, je voulais devenir écrivain. A l’époque j’étais un inconditionnel de Jack London et mon rêve c’était d’écrire dans une cabane au milieu du Grand Nord, bercé par les cris des loups.
Puis j’ai grandi et le monde, que ce soit mes parents ou mes professeurs, m’a dit que écrivain c’était pas un métier. Très peu en vivent, c’est seulement les meilleurs. C’est pas reconnu par la société. Être édité ? impossible, seuls 5% le sont. Les écrivains sont des glandeurs. Ça ne marchera jamais. Prends un métier sérieux avec des débouchés sérieux. Mets ta putain de cravate et fais toi passer pour un putain d’employé dans une putain de boite du putain de secteur privé où tu auras un putain de salaire. Pardonnez la vulgarité, mais globalement, c’est ça le message des années.
Et j’y ai cru. On ne vit pas de ses romans, ça ne paye pas, ce n’est pas un métier. Se faire éditer relève de l’utopique, alors…
Mes convictions ont commencé à s’étioler cependant lorsque mon manuscrit a été accepté par un éditeur. Là je me suis dit : ah ben si en fait, c’est possible. C’est pas Flammarion, mais l’impensable est devenu réel.
Il n’y avait donc qu’un pas pour que tout le reste de l’impensable disparaisse, aspiré par la réalisation que rien de tout cela n’était impossible. Du moins pas si on essaye.
Fin du flashback.
Au-delà de la quantité, j’ai un succès totalement inattendu sur Wattpad, où ma fiction marche mieux que dans mes meilleures espérances. Ce blog marche plutôt bien aussi, ce qui me surprend toujours autant. Sans compter que j’ai récemment accepté de co-diriger la collection Fantasy de Lune Ecarlate et de diriger leur collection Dark Fantasy.
Tout cela, non pas pour afficher aux yeux de tous mon palmarès littéraire (humilité, tout ça…), mais surtout parce qu’à force de travail, l’écriture est passée d’un hobby à quelque chose de beaucoup plus sérieux.
Je vous dirai où je veux en venir après un court flashback.
Gamin, je voulais devenir écrivain. A l’époque j’étais un inconditionnel de Jack London et mon rêve c’était d’écrire dans une cabane au milieu du Grand Nord, bercé par les cris des loups.
Puis j’ai grandi et le monde, que ce soit mes parents ou mes professeurs, m’a dit que écrivain c’était pas un métier. Très peu en vivent, c’est seulement les meilleurs. C’est pas reconnu par la société. Être édité ? impossible, seuls 5% le sont. Les écrivains sont des glandeurs. Ça ne marchera jamais. Prends un métier sérieux avec des débouchés sérieux. Mets ta putain de cravate et fais toi passer pour un putain d’employé dans une putain de boite du putain de secteur privé où tu auras un putain de salaire. Pardonnez la vulgarité, mais globalement, c’est ça le message des années.
Et j’y ai cru. On ne vit pas de ses romans, ça ne paye pas, ce n’est pas un métier. Se faire éditer relève de l’utopique, alors…
Mes convictions ont commencé à s’étioler cependant lorsque mon manuscrit a été accepté par un éditeur. Là je me suis dit : ah ben si en fait, c’est possible. C’est pas Flammarion, mais l’impensable est devenu réel.
Il n’y avait donc qu’un pas pour que tout le reste de l’impensable disparaisse, aspiré par la réalisation que rien de tout cela n’était impossible. Du moins pas si on essaye.
Fin du flashback.
Il m’est venu une autre réalisation, récemment. C’est que je ne suis pas aussi bon que Clive Barker, un de mes auteurs préférés. Une des raisons (mais pas la seule), c’est que ce monsieur triche. Ben oui, il écrit à temps plein alors que moi je me démène pour écrire un bouquin en une semaine de congés, le seul moment où j’ai le temps. J’écris en ce moment deux heures par jour environ, ce qui est très bien, mais dans une autre catégorie.
Hors écrire beaucoup, c’est déjà produire plus (plus y a de livres à vendre, plus y a de chances que les rentrées d’argent deviennent potables) et c’est produire mieux. A chaque texte, à chaque chapitre ma plume est un peu plus sûre. Je vais un peu plus vite. Les images sont un peu plus belles. En général en tout cas.
En fait, pour devenir écrivain, il faut devenir écrivain. Point. Deux heures par jour ? Ce n’est pas assez pour devenir plus qu’un hobby. C’est un minimum syndical que m’accorde ma petite vie de petit capitaliste. Petite vie qui ne me satisfait pas sur le plan professionnel (précision importante, car ma vie personnelle et sociale me convient tout à fait).
J’ai donc décidé, avec le soutien fabuleux de ma moitié, de m’accorder une année complète pour faire de ma passion mon activité principale. A partir de septembre, fini le métro boulot dodo, ce sera écriture.
Beaucoup de défis donc. J’aurai exactement un an pour écrire le maximum de livres de qualité et lancer un cercle vertueux qui me permettra d’avoir des revenus suffisant pour vivoter, puis voir pour vivre. Les projets se bousculent déjà dans ma tête, que ce soit dans le roman, Wattpad ou même l’écriture de livres interactifs.
Un an c’est peu, mais en même temps c’est le laps de temps idéal. Cela me met la pression parce que je devrai faire beaucoup en peu de temps et il me faudra réussir ou échouer en seulement quelques mois. C’est un défi intéressant (et puis, je ne peux pas survivre plus longtemps sans job alimentaire…) et motivant. Je ne dois pas faire 1 roman parfait par an. Non, je dois en faire 5, au moins autant de nouvelles et peut-être 1 ou 2 jeux vidéo si je m’en sors avec les scripts (et les licences...). Sans compter les salons, le travail éditorial chez Lune Ecarlate, les corrections et les projets qui me tomberont sur le nez. Et pourquoi pas de la traduction ? Morbleu...
Ce ne sera définitivement pas une année sabbatique, mais pour une fois dans ma vie, j’ai vraiment hâte de commencer mon prochain travail.
Hors écrire beaucoup, c’est déjà produire plus (plus y a de livres à vendre, plus y a de chances que les rentrées d’argent deviennent potables) et c’est produire mieux. A chaque texte, à chaque chapitre ma plume est un peu plus sûre. Je vais un peu plus vite. Les images sont un peu plus belles. En général en tout cas.
En fait, pour devenir écrivain, il faut devenir écrivain. Point. Deux heures par jour ? Ce n’est pas assez pour devenir plus qu’un hobby. C’est un minimum syndical que m’accorde ma petite vie de petit capitaliste. Petite vie qui ne me satisfait pas sur le plan professionnel (précision importante, car ma vie personnelle et sociale me convient tout à fait).
J’ai donc décidé, avec le soutien fabuleux de ma moitié, de m’accorder une année complète pour faire de ma passion mon activité principale. A partir de septembre, fini le métro boulot dodo, ce sera écriture.
Beaucoup de défis donc. J’aurai exactement un an pour écrire le maximum de livres de qualité et lancer un cercle vertueux qui me permettra d’avoir des revenus suffisant pour vivoter, puis voir pour vivre. Les projets se bousculent déjà dans ma tête, que ce soit dans le roman, Wattpad ou même l’écriture de livres interactifs.
Un an c’est peu, mais en même temps c’est le laps de temps idéal. Cela me met la pression parce que je devrai faire beaucoup en peu de temps et il me faudra réussir ou échouer en seulement quelques mois. C’est un défi intéressant (et puis, je ne peux pas survivre plus longtemps sans job alimentaire…) et motivant. Je ne dois pas faire 1 roman parfait par an. Non, je dois en faire 5, au moins autant de nouvelles et peut-être 1 ou 2 jeux vidéo si je m’en sors avec les scripts (et les licences...). Sans compter les salons, le travail éditorial chez Lune Ecarlate, les corrections et les projets qui me tomberont sur le nez. Et pourquoi pas de la traduction ? Morbleu...
Ce ne sera définitivement pas une année sabbatique, mais pour une fois dans ma vie, j’ai vraiment hâte de commencer mon prochain travail.
17 commentaires:
Bonne chance (et bon courage ! car la chance ne suffira pas ^^) pour ce challenge ! Je suivrai avec intérêt tes nouveaux projets :)
Merci Marièke ! J'ai six mois pour me préparer, j'espère que ça suffira.
Très grande décision, Dorian. Je suis de tout cœur avec toi et je te regarderai du fond de mon petit bureau de petite employée en bavant et en priant pour que ton expérience aboutisse à l'accomplissement que tu recherches. Bonne route!
C'est un beau projet !
Mais il faudra que tu t'auto-conditionne à trouver une nouvelle routine et pas à procrastiner toute la journée.
Ne considère pas cette année comme une année sabbatique mais comme un nouveau job.
J'ai eu énormément de mal à me trouver une routine de travail et je ne pense pas y être arrivée, bien que j'ai fait de sérieux progrès.
En même temps, c'est pas qu'on m'a mis des bâtons dans les roues, mais presque... -_-
A l'inverse, il ne faut pas que tu te noies dans le travail et que tu arrives à te dégager des pauses. Comme je "bosse" (blog + roman) chez moi j'ai toujours mon travail à portée de main et il m'arrive très souvent de bosser le week-end aussi. Ce qui fait que je ne relève jamais vraiment le nez de mon boulot pour profiter de mon homme et de mes proches (de toute manière, mes potes et ma famille habitent à 700 km de chez moi... -_- )
N'hésite pas non plus à trouver des personnes avec qui travailler et échanger, c'est toujours très motivant.
Quoiqu'il en soit, tu as tout mon soutien et tous mes encouragements dans cette démarche ! :-D
@Marie-Gaëlle: Merci pour l'encouragement ! ça va être une longue route...
@Zaha: Tu as tout à fait raison. J'ai déjà pu me tester en prenant des congés écriture et j'ai vu que, du moins sur le court-terme, j'arrive à tenir le rythme. Je compte aussi m'imposer des horaires de bureau, pour ne pas délaisser ma copine et le reste.
Et tu as peut-être raison pour le côté échange. Je n'y avais pas pensé, mais ça ne peut qu'être intéressant.
Merci pour ton avis et ton encouragement en tout cas!
C'est une sacrée décision que tu as pris, je ne peux que t'encourager sur cette voie. Il faut savoir prendre sa vie en main, construire sa propre réalité et ne pas laisser les autres décider de ce qui est le mieux pour nous.
J'admire ton courage! et tu as parfaitement raison, écrire à plein temps, quel pied! Quand j'ai terminé mes études, j'ai passé 6 mois au chômage et ce fut une grande réussite niveau écriture. Forcément, je n'avais que ça à faire! (bon après, je suis une tortue alors j'ai passé tout ce temps sur le même texte, j'admire aussi ton ambition d'écrire autant)
Bonne chance dans tes nouvelles aventures!
Bon courage pour ton projet :)
(Et repasse un peu sur Cocy, on te voit plus en ce moment ;))
Moi aussi au début j'ai arrêter mes études après le bac pour prendre une année pour écrire mais j'étais trop jeune et pas prête pour ça donc ça n'a rien donné. Je pense que ça n'aura rien à voir avec toi et je croise les doigts pour que ça marche ;)
@Kohana: Exactement, après tout, on a une seule vie. Si on ne fait pas ce que l'on veut faire, c'est juste du temps perdu et il n'y a rien de plus dommage.
@Mel: Sacrée expérience alors ! Et c'est vrai que je suis ambitieux en terme de volume, mais je sais que moins ne me permettra pas d'en vivre. Reste à voir si je tiens la marée.
@Crazy: C'est vrai que j'y passe moins :/ J'ai moins de temps qu'avant, mais justement, je pourrai me remettre un peu aux BL à l'automne !
@Super-Gaufrette: Clairement je n'aurais pas eu la maturité quand je sortais du bac. Maintenant je sais ce que ça vaut une année dédiée et je compte bien la réussir.
Bravo pour ton projet, que je comprends tout à fait et que je soutiens.
Superbe projet ! Bravo pour ta détermination !
Tu avais le choix entre la voie de la raison et la voix du cœur.
L'épreuve ! Tu as choisi la voix du cœur, la meilleure je pense. Moi-même, j'ai toujours suivi cette voie "royale" et ayant atteint un âge disons avancé, avec le recul, je ne regrette rien.
De plus, je la suis toujours et aucun argument de la froide raison n'arriverait à me faire changer d'avis quand le sujet est vital.
Ce qui est ton cas, mon fils.
Bravo. Tu as tout mon soutien affectif et autre si besoin était.
Tu as fait plus que rêver écriture quand tu étais enfant, en préparant le déménagement prochain, j'ai retrouvé des écrits que nous avions préparés ensemble, par jeu, et je t'assure que tu avais déjà la "patte" et l'âme d'un écrivain.
Tu as un chemin magnifique qui s'ouvre devant toi, malgré toutes les difficultés que tu pourrais y rencontrer, suis-le courageusement et sois-en fier comme je suis fière de toi.
Super projet :)
Félicitation !
Wow! Que de projets! Je te trouve déjà très productif! En fait, je trouve que tu écris beaucoup plus vite que moi! Mais bon, moi aussi, ma plume prend de l'assurance... et en prendra encore j'imagine. Félicitation pour ton année d'écriture!
Je suis impressionnée par votre engagement ! J'ai moi-même expérimenté l'écriture à plein temps pendant seulement un mois et j'ai adoré cette expérience. J'espère que la vôtre a été aussi productive que vous l'espériez. Je viens de découvrir votre blog que je trouve très intéressant, je vais aller fouiller un peu pour en savoir plus.
@Astrid : Merci pour ton commentaire. En effet, l'expérience est très productive et d'un intérêt sans faille. Je n'ai aucun regret.
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