C'était il y a une semaine, sur un des groupes Facebook pour auteurs que j'ai vu le pitch du roman de Gina Dimitri. Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de le lire, sur mon petit Kindle, en ne sachant rien de plus. C'est que le pitch était sacrément bien fait:
Eulalie-Lucéane, a des problèmes bien plus graves que son prénom
particulièrement ridicule. Elle qui s’était promis d’écrire un
best-seller avant ses vingt-cinq ans, se réveille au matin de son
vingt-sixième anniversaire sans avoir en tête le premier mot de
l’incipit de son futur chef-d’œuvre. Il n’en fallait pas plus pour la
faire plonger dans une crise de la vingt-sixaine d’anthologie. Lorsque
le destin, sous les traits de sa meilleure amie Tara, lui accorde de
rencontrer un éditeur, son rêve le plus fou semble se réaliser. Elle est
sur le point de découvrir qu’il faut faire très attention à ce que l’on
souhaite.
Jusqu’où seriez-vous prêts à aller en échange d’un contrat d’édition ?
Moins de 1 € sur Amazon.
Je n’aime pas la notion de critique littéraire. Qui suis-je pour critique le travail de quelqu’un d’autre et pour dire ce qui est bon de ce qui ne l’est pas ? (Étonnamment, je n’ai aucun problème à me faire critique de cinéma, mais passons…) Considérons donc qu’il s’agit là simplement d’un avis personnel qui n’engage que mon appréciation et mon ressenti. Je n’ai pas aimé des œuvres cultes : l’écriture de Stephen King ne me plait pas (même si j’adore les films tirés de ses livres) tout comme j’ai zappé des passages entiers de Tolkien. A côté de ça, j’ai adoré des romans Star Wars, qui sont réputés de piètre qualité, bien qu’à mon avis cela ne soit pas mérité. Bref, je ne suis pas une référence.
Coupons court au faux suspense : j’ai beaucoup aimé Les Roses des Cendres Mortes. Je ne lis que peu de littérature générale et ce n’est donc pas un livre vers lequel je me serais habituellement tourné (même si le livre touche au fantastique et est classé en fantasy, pour moi il se rapproche surtout de la littérature dite « blanche »).
Le récit nous présente une jeune femme qui rêve de devenir écrivaine mais qui n’a jamais rien fait pour, engluée qu’elle est dans un travail sans intérêt, avec un petit ami sans intérêt et vivant une vie de procrastination intellectuelle. Pour tout dire, la partie « métro » du fameux métro, boulot, dodo, semble la plus intéressante. Elle se réveille à vingt-six ans, date fatidique que ne manquent ni la banque, ni la SNCF pour nous rappeler que nous sommes désormais des vieux et que nos rêves de jeunesse n’ont plus lieux d’être et elle se rend compte qu’elle n’a jamais rien écrit. Une rencontre fortuite (disons plutôt orchestrée…) avec un éditeur louche va changer le cours de sa vie.
J’ai trouvé la première partie vraiment très-très bien. Le personnage est cynique et amoral, ses réflexions à la fois drôles et cruelles et son comportement vis-à-vis du reste de l’humanité est, dirons-nous, intéressant. Les scènes de la vie quotidienne sont revisitée avec un filtre noir qui m’a rappelé Gantz et la fin de l’exposition finit en apothéose. Je n’en dirais pas plus sur cette scène, mais le WTF qu’elle produit est rafraichissant. L’écriture me rappelle un peu Lolita Pille, dont j’avais beaucoup aimé Hell.
Même si l’écriture demeure agréable de bout en bout, la suite et la fin du roman m’ont un peu moins intrigué. Le personnage de l’éditeur devient central, mais sans devenir aussi déviant qu’il aurait pu l’être. De même, les relations qu’entretient la protagoniste avec les autres personnages deviennent moins percutantes et la passivité de la jeune fille m’a un peu déçu alors que des échanges enflammés auraient pu avoir lieu. J’aurais aimé également voir tourner certaines scènes dans l’horreur, mais là, c’est un avis très personnel.
Attention, ce n’est pas que je n’ai pas aimé la suite, mais je trouve qu’elle n’ait pas à la hauteur du début, ce qu’il faut d’avantage prendre pour un compliment qu’une critique. L’intrigue reste bien construite et la fin, que l’on sent venir, ne déçoit pas.
C’est un roman atypique dont je conseille la lecture, en attendant le prochain livre d'une écrivaine qui a du talent.
Coupons court au faux suspense : j’ai beaucoup aimé Les Roses des Cendres Mortes. Je ne lis que peu de littérature générale et ce n’est donc pas un livre vers lequel je me serais habituellement tourné (même si le livre touche au fantastique et est classé en fantasy, pour moi il se rapproche surtout de la littérature dite « blanche »).
Le récit nous présente une jeune femme qui rêve de devenir écrivaine mais qui n’a jamais rien fait pour, engluée qu’elle est dans un travail sans intérêt, avec un petit ami sans intérêt et vivant une vie de procrastination intellectuelle. Pour tout dire, la partie « métro » du fameux métro, boulot, dodo, semble la plus intéressante. Elle se réveille à vingt-six ans, date fatidique que ne manquent ni la banque, ni la SNCF pour nous rappeler que nous sommes désormais des vieux et que nos rêves de jeunesse n’ont plus lieux d’être et elle se rend compte qu’elle n’a jamais rien écrit. Une rencontre fortuite (disons plutôt orchestrée…) avec un éditeur louche va changer le cours de sa vie.
J’ai trouvé la première partie vraiment très-très bien. Le personnage est cynique et amoral, ses réflexions à la fois drôles et cruelles et son comportement vis-à-vis du reste de l’humanité est, dirons-nous, intéressant. Les scènes de la vie quotidienne sont revisitée avec un filtre noir qui m’a rappelé Gantz et la fin de l’exposition finit en apothéose. Je n’en dirais pas plus sur cette scène, mais le WTF qu’elle produit est rafraichissant. L’écriture me rappelle un peu Lolita Pille, dont j’avais beaucoup aimé Hell.
Même si l’écriture demeure agréable de bout en bout, la suite et la fin du roman m’ont un peu moins intrigué. Le personnage de l’éditeur devient central, mais sans devenir aussi déviant qu’il aurait pu l’être. De même, les relations qu’entretient la protagoniste avec les autres personnages deviennent moins percutantes et la passivité de la jeune fille m’a un peu déçu alors que des échanges enflammés auraient pu avoir lieu. J’aurais aimé également voir tourner certaines scènes dans l’horreur, mais là, c’est un avis très personnel.
Attention, ce n’est pas que je n’ai pas aimé la suite, mais je trouve qu’elle n’ait pas à la hauteur du début, ce qu’il faut d’avantage prendre pour un compliment qu’une critique. L’intrigue reste bien construite et la fin, que l’on sent venir, ne déçoit pas.
C’est un roman atypique dont je conseille la lecture, en attendant le prochain livre d'une écrivaine qui a du talent.