mercredi 16 octobre 2019 | By: Morgane Stankiewiez

Dorian Lake est mort

J’ai toujours veillé à séparer ma vie d’artiste de ma vie privée. C’est ainsi qu’est né Dorian Lake, au cours de l’année 2015. Ce nom de plume me permettait d’avoir une identité propre à l’écriture.  À l’époque, je travaillais dans une grande entreprise et n’étais pas certaine que mélanger ces deux vies soit une bonne idée : ma vie professionnelle n’aurait pas paru très passionnante pour mes lecteurs et ma vie artistique ne collait pas bien avec le monde du salariat.

Dorian était aussi une forme d’expérimentation. Ce pseudonyme m’a permis d’écrire mes premiers romans, de me faire connaître à ma modeste échelle et ce dans plusieurs styles différents. C’était foutraque, mais bouillonnant de créativité. 

Il y a cependant eu un moment où j’ai commencé à douter, artistiquement. J’ai rencontré Louise et son Lierreux, qui ont changé ma vie. Ce roman m’a fait réaliser  que  jusque-là je me contenais dans mes émotions , que je n’allais pas au bout de ce que je pouvais réaliser, que j’avais une pudeur vis-à-vis de mes textes, une pudeur qui m’empêchait de bien écrire. Vraiment bien écrire, j’entends. Depuis, j’ai travaillé à laisser libre court à mes émotions, qui pour moi sont le cœur de tout Art. Je trouve que je me suis beaucoup améliorée ces derniers mois. J ’ose davantage. Mes textes sont  plus personnels, plus sincères, et ce que je produis me plait de plus en plus. 

Ainsi, Dorian Lake est devenu un intermédiaire entre moi et l’Art dont je ne souhaite plus. Mes derniers écrits ne reflètent plus ce pseudonyme, devenu inutile.

Il est temps que je l’abandonne…

Toutefois, et c’est l’objet de ce message, je ne l’abandonnerai pas pour mon prénom de naissance. Ma rencontre avec Louise m’a fait réaliser  que je n’étais pas moi-même dans l’Art, certes, mais pas non plus dans la vie. Je gardais quelque chose de plus profond pour moi, que j’étouffais, par retenue et par peur.

C’est un sujet que j’aurais sans doute préféré garder privé, mais je suis artiste et mon Art fait partie de moi, de mon identité profonde, ce que je ne souhaite pas cacher . Je préfère affirmer cette identité.
Ce n’est ainsi pas mon ancien moi, faux, qui s’élèvera des cendres de Dorian, mais Morgane. Je suis une femme, née dans un corps d’homme, sans s’être jamais reconnue comme telle. Pas au fond . L’Art, pour moi, est une recherche de l’intégrité, de l’honnêteté et, aujourd’hui, c’est un principe que je souhaite porter dans ma vie, de toutes mes forces, en faisant fi des convenances, des normes sociales et de toute cette silencieuse oppression qui poursuit chacune et chacun de la naissance au trépas.

J’ai donc décidé de prendre mon nom – mon vrai nom – dans tous les aspects de ma vie : privée, publique et artistique. Mes livres déjà publiés resteront sous « Dorian » pour le moment, par souci de praticité, et parce que je vais déjà avoir suffisamment de travail à changer de prénom dans la vie civile. Mes prochaines parutions seront en revanche bien sous Morgane.

Dorian Lake est mort, mais Morgane est bien vivante et elle n’aura de cesse de faire savoir qu’elle existe.

J’étais à nouveau entière. Cette floraison inattendue dans mon corps fouaillé, dont on avait cherché à me déposséder, levait un voile sur les capacités étranges que recelait mon être. Toute peur fut alors anéantie ; les racines de ma joie de vivre s’enfoncèrent avec vigueur dans la terre de mon esprit. Levé était le voile sur ce déni de mon inconnu intérieur. De quelle puissance régénératrice étais-je l’heureuse détentrice ? J’avais bravé les interdits, les barrières et l’esclavage au sein même de ma chair outragée. Mon corps était ma première revanche sur les hommes qui m’avaient souillée de leurs instruments violeurs. Ce même corps ne pouvait mentir sur la question de ma nature profonde. J’étais autre et ne me comprenais pas encore dans ce nouveau sens que je revêtais. La route s’annonçait longue, mais j’étais désormais curieuse de voir où elle me mènerait.

Extrait de Vert-de-Lierre, de Louise Le Bars, aux éditions Noir d'Absinthe



mardi 22 janvier 2019 | By: Morgane Stankiewiez

Carpe Diem - Récit Artistique

Carpe Diem.

Une locution latine qui est souvent traduite par « profite du moment présent », ce qui n’a rien à voir avec le sens de ces mots, qui signifient « cueille le jour ». C’est un encouragement à agir, car on ignore de quoi demain sera fait et, si on n’agit dans l’instant, on perd peut-être toute chance.

Voilà l’histoire de ma journée.

Tout a commencé avec Fabienne, une amie de la #NDAfamily, qui m’a souhaité une merveilleuse journée. Je suis plutôt pointilleux (pour ne pas dire chiant) sur les mots et je l’ai reprise, en lui disant que non, un mardi 22 janvier 2019 ne sera pas une merveilleuse journée ; tout au plus, ce serait pas mal. Oui, au lieu de simplement la remercier…

Puis voilà que, vers onze heures, je réalise qu’il neige. J’en discute avec Louise, ma jumelle de plume, en lui disant que ça aurait été sympa d’aller se balader à Paris et faire du repérage pour notre prochain roman (NB : elle habite en Bretagne). Puis je me dis que tant pis, j’irai seul dans l’après-midi. Et puis non : je vais y aller maintenant, alors que dehors il neige fort.

Je sors de mon appartement, emmitouflé – autant que peut l’être un dandy, je n’ai pas de doudoune Canadian Goose ou je ne sais quoi – aussitôt assailli par la neige. Je croise nombre de passants, qui fuient la neige que je vais quant à moi chercher. Je me dirige vers le métro, le petit jardin attenant magnifique sous le manteau blanc. Il y a une arche de lierre qui y mène, recouverte d’un linceul hivernal. Il fait glacial, mais la vue en vaut la peine. J’aime le lierre, une plante symbolique pour moi, car elle a auguré de grands changements, dans ma vie littéraire, et bien plus.

Trajet en métro que je vous épargne, et quarante minutes plus tard, je ressors aux Abbesses, la station de Montmartre. J’ai habité à Montmartre, il y a des années, c’est l’un de mes quartiers préférés de Paris, non seulement pour sa beauté, son côté « village », mais aussi pour tout ce qu’il incarne. C’est le haut-lieu de l’art romantique, les poètes maudits, les cabarets, la vie bohème, l’absinthe aussi. Aujourd’hui c’est plus touristique, bien sûr. L’âme demeure, pourtant.

À la sortie des Abbesses, je me suis dirigé vers un tout petit square, qui aurait eu peu d’intérêt s’il n’avait été recouvert de blanc. Je m’y suis avancé, j’ai dépassé les quelques courageux touristes et me suis retrouvé seul dans un petit endroit. J’ai pu m’abriter de la neige qui tombait toujours, contre un mur très légèrement couvert.


Voilà ce que j'écoutais à ce moment

Là, debout, dans le froid, j’ai sorti mon carnet, qui ne me quitte plus depuis que j’ai commencé à écrire à la main, et j’y ai écrit une lettre. L’inspiration vient facilement dans ces conditions, avec un tel paysage, perdu en plein Paris, isolé du monde par la musique et une délicieuse intempérie. Oui, les os se glacent, les doigts ont du mal à aligner les mots, j’en conviens. L’art appelle, toutefois, et quoi de plus romantique qu’une lettre écrite dans un jardin d’hiver, au cœur du village des poètes et des artistes ?

L'endroit d'où j'écrivais
Le froid a fini par avoir raison de moi, cela dit, et la lettre finie, je suis allé me réfugier dans un café. 2,60€ l’allongé, ça pique un peu oui, et avec un téléviseur diffusant tous les clips actuels, musiques insipides, à la limite du tolérable. Heureusement, j’avais toujours mon casque.

Je reprends mon carnet, et je pars vraiment cette fois, sur le roman épistolaire que Louise et moi travaillons. Je nous ancre dans ce Montmartre enneigé, les sensations encore fraîches (c’est le cas de le dire, oui). J’écris et j’écris, puis je travaille un peu avec elle aussi, sur ses corrections. L’après-midi est artistique et cette balade s’avère plus productive que de rester chez moi.

Lorsque je finis mon café, il est froid et un album entier a dû passer dans mes oreilles. Je commence à me réchauffer et je ressors. Dehors, il ne neige plus. Je me dirige vers le cœur de la butte (ou plutôt le pied, car très vite les marches s’offrent à moi.) Je gravis Montmartre, par un chemin moult fois emprunté par le passé, le Sacré Cœur, église bâtie dans le sang, emplissant ma vue. Je repense aux morts de la butte, au sang qui a coulé sur ces mêmes marches. Inspiration pour ce roman, tiens.

Puis j’arrive en haut et Paris, drapé de blanc, s’offre à ma vue ¬– et à mon appareil photo. Souffle coupé, pas seulement à cause de la montée. C’est toujours beau, d’en haut, mais la neige… Je sais que ce n’est pas un phénomène magique, que c’est seulement de la pluie aux alentours des zéros degrés, pourtant quelle vision…

Paris, Ô Paris...
Vision dont je me détourne, cela dit, avant de m’enfoncer dans les ruelles qui contournent le Sanglant Sacré Cœur. Là, je me perds, volontairement, et je découvre des maisons devant lesquelles j’étais déjà passé, sous un nouveau jour. Elle jaillisse, se dessinent, comme levant l’illusion du commun, du vulgaire, pour se montrer, entières, certaines bordées de lierre. Je ne les avais jamais vues, pas vraiment du moins. On peut passer mille fois devant un endroit sans le remarquer, l’esprit ancré dans la routine. Puis un jour, sous la neige, les yeux s’ouvrent. Trois yeux, et non deux.

J’imagine la rencontre de nos personnages, de nuit, dans cette même neige. Je m’imprègne, je m’enivre de ce Paris, mon esprit dans un monde proche, bien que différent, plus sombre, plus romantique, plus terrifiant.

Je partage ces visions avec ma jumelle de plume, et un peu avec vous, par cet article.

Puis, il est temps de rentrer. Je retrouve le chemin vers le métro, et je redescends chez moi… Et lorsque je sors de ces souterrains, je ne vois plus que les reliquats de la neige, qui a déjà fondu. Tout n’est plus que glace où je marche, le charme dérobé par quelques heures à peine. Et je me dis que si j’étais parti l’après-midi, comme j’y avais d’abord songé, j’aurais raté tout cela.

C’est ainsi qu’en rentrant, j’ai songé au Carpe Diem, et à cet article. Si j’avais repoussé mon départ, tout ce que j’ai vécu plus haut, toute cette inspiration, n’aurait pas eu lieu d’être. Je serais passé à côté, par mon inaction.

Ce n’aurait pas été trop grave, bien sûr, cette fois, mais combien de fois passe-t-on à côté d’événements parce que nous n’agissons pas ? C’est ce que j’ai décidé de faire, il y a peu, d’agir, de changer de vie, de cueillir celle que je voulais, d’un point de vue littéraire et personnel et à de nombreuses reprises, si j’avais patienté, ou si je m’étais abstenu, je serais passé à côté de tellement de choses…

Cueillez le jour, n’attendez pas, tout est urgent dans cette vie.

 Fabienne : ce n’était peut-être pas une journée merveilleuse, mais elle n’était pas non plus « pas mal » 😉

samedi 29 décembre 2018 | By: Morgane Stankiewiez

Bilan 2018 - Projets 2019

Cela fait un moment que je réfléchis à écrire ce bilan et je sais qu’il va être long, car 2018 aura été pour moi une année d’une incroyable richesse, ainsi qu’une croisée des chemins.

Comme vous le savez, 2018 est l’année de naissance de Noir d’Absinthe, ma maison d’édition qui a pris vie le 7 février, événement qui a rythmé ma vie et l’a aussi changé drastiquement.

Avant cela, toute une équipe s’était déjà formée, dès la fin 2017, pour m’accompagner. Tiphs, notamment, qui a travaillé sur les visuels du site web et qui a permis de retranscrire à l’écran les ambiances, les atmosphères que j’avais à l’esprit, l’une des toutes premières artisans de la maison d’édition. Anne aussi, notre correctrice, qui commençait déjà dans l’ombre à corriger mes propres textes, qui devaient inaugurer le catalogue. Il y a eu le comité de lecture aussi, qui s’est très vite formé, et dans lequel des amitiés sont rapidement nées.

Merci Tiphs d'avoir donné vie à Absinthia
Puis, il y a eu les premiers auteurs qui ont pris le risque assez fou de suivre une maison d’édition sans catalogue, sans références, née de rien et qui se lançait tout juste. Je pense à Sarah et Pierre, qui m’ont fait confiance et m’ont confié leurs enfants, sans garantie ou presque. Ce n’est pas évident de céder un manuscrit, surtout à un inconnu. Cela demande de la discussion, des échanges, de l’intuition aussi, et je ne les remercierai jamais assez d’avoir choisi Noir d’Absinthe. Maude et AF Lune n’ont pas tardé non plus à me faire confiance (leurs livres sortent en février d’ailleurs).

Mars est arrivé et j’ai pu sortir un premier de mes romans, avant d’enchaîner sur d’autres, que j’avais préparés en amont de la création d’entreprise et qui m’ont permis d’avoir un catalogue rapidement, même si au début il s’agissait surtout de mes textes. Il le fallait, car en salon, la quantité a son importance et n’avoir que quelques ouvrages est un handicap.

Les débuts ont été difficiles, comme toute entreprise je pense. Nous avons eu un premier salon, plutôt orienté cinéma d’horreur, dans l’est français, qui a été une catastrophe en termes de ventes, mais où j’ai sympathisé avec Cécile, qui nous a rejoint plus tard. C’était peut-être là le signe de ce qui allait suivre : humainement c’était une belle expérience.

Il a fallu ramer, communiquer énormément, tout en travaillant les textes à venir. C’était une période assez floue et dure moralement, mais déjà j’avais un soutien, de la part de celles et ceux qui croyaient dans le projet. Qui quelque part, y croyaient plus que moi, même.

Le livre de Pierre est sorti, et nous sommes partis au cœur de l’été dans un salon où il faisait extrêmement chaud, en pleine coupe du monde de foot, et malgré ces conditions très difficiles, le salon a fonctionné. C’était le début, car depuis, tous les salons ont été rentables pour nous, qu’ils soient à Paris, dans des petites villes, ou en Belgique.

L’automne est arrivé, et là tout s’est accéléré. Cette magnifique équipe que nous avions formée est devenue une vraie famille, et l’entreprise que j’avais créée s’est transmutée et m’a complètement dépassé. Les salons ont été des moments incroyables d’échanges, de discussions, de rencontres, où des amitiés très fortes se sont nouées. Difficile d’imaginer parfois que nous nous réunissons pour vendre des livres, et non juste pour se retrouver autour de nos passions communes.

La petite famille au Salon Fantastique (famille qui s'est bien agrandie depuis)
Le public a répondu présent quant à lui et nos livres rencontrent un succès critique qui fait chaud au cœur. La maison a pris des risques sur les choix des ouvrages – j’ai toujours fonctionné au coup de cœur, l’aspect commercial bien derrière – et cela ne nous a pas desservis, bien au contraire. La maison est encore loin d’être rentable ; comme toute entreprise, cela prendra des années, mais en moins d’un an nous avons acquis une bonne réputation, uniquement due à nos auteurs, à la qualité de leurs écrits, mais aussi à leur bienveillance, leur ouverture d’esprit et leur amour de la littérature.

Voilà pour la maison, nous engageons 2019 sous de bons auspices, avec des textes audacieux, des projets qui surprendront nombre d’entre vous et qui dépassent complètement le cadre d’une maison d’édition. Nous sommes dans l’expérimentation, dans la passion et les choix du cœur. 2019 sera une année charnière et nous verrons si nos idées portent leurs fruits. Dans tous les cas, ce sera fou.

Ma vie littéraire, et personnelle, à la fin 2018.
D’un point de vue plus personnel, j’ai publié un certain nombre de romans cette année, que j’avais écrits en avance pour construire le catalogue. Ils commencent à avoir leur petit succès, la preuve que proposer plusieurs titres est très important dans une carrière d’écrivain, où on ne peut jamais se reposer sur son premier texte. J’ai très peu écrit en revanche, pris par le temps, et les prochaines sorties risquent d’avoir un peu de retard.

D’autant que ma vie artistique a été complètement bouleversée il y a peu. C’était il y a moins de trois mois, aux Halliennales, que j’ai rencontré Louise, l’autrice de Vert-de-Lierre, un livre qui a changé ma perception de la littérature en tant qu’écrivain. Rien que ça. Il m’a fait remettre en question mes propres textes, ce qui leur manquait pour vraiment s’élever et devenir des romans marquants.

C’était un passage assez dur, où j’ai pu échanger, avec Louise (qui a accepté que nous éditions son roman, initialement en autoédition), mais aussi Maude, et creuser en moi. J’ai fait beaucoup d’introspection et réalisé qu’il fallait que j’aille plus loin dans mes écrits, qui sont je pense très corrects, techniquement aboutis, mais qui ne brûlent pas assez de passion et d’émotion, ce qui correspond tout de même au cœur de l’art.

C’est ce qui m’a poussé à reprendre et à finir Dremence, un roman dont les corrections m’attendaient depuis un moment et sur lequel j’ai pas mal ramé (il est d’ailleurs parti chez des éditeurs), mais aussi et surtout de me lancer dans deux projets à quatre mains.

Un premier avec Sarah, une autrice qui a su aller très loin dans Sorcière de Chair et avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sur les corrections éditoriales. Il y a une belle synergie entre elle et moi, qui dépasse le cadre autrice-éditeur, et elle a accepté de co-écrire un thriller. Nous avons commencé les réflexions préliminaires, avons un cadre, et approfondirons tout cela lorsqu’elle aura fini son roman actuel.

J’ai aussi commencé à travailler avec Louise sur un roman très différent, épistolaire et gothique, qui me prend aux tripes et a créé chez moi une urgence d’écrire que je ne me connaissais pas. Nous en sommes aussi aux réflexions préliminaires, mais comptons nous y mettre sérieusement bientôt. C’était assez intimidant de prime abord, car Louise est une écrivain qui m’a beaucoup marqué et que j’estime énormément ; son roman Vert-de-Lierre est devenu mon roman préféré, m’a chamboulé sur de nombreux plans, notamment personnels, et travailler avec une artiste de cet acabit fait peur. En même temps, c’est aussi un formidable moteur, car je sais que je dois me montrer à la hauteur et donner tout ce que j’ai, me dépasser, pour ne pas lui faire perdre son temps. À ce titre, je sens déjà que ma plume s’est envolée et que les textes préparatoires que j’ai commencé à rédiger sont à mille lieux de ce que j’ai pu faire. Cette histoire littéraire que nous entretenons est magnifique, dans la lignée des grandes rencontres des auteurs du XIXème siècle, et je sens que quoiqu’il advienne, j’en ressortirai grandi et plus épanoui, dans mon art et dans ma vie. Quand je disais que son livre avait changé ma vie…

Tout cela fait que j’ai un peu ralenti sur mes projets précédents et que je risque d’avoir un peu (beaucoup…) de retard avec les suites d’Isulka et de Hex in the City, mais je vous assure, c’est pour le mieux, car les projets qui sont en train de prendre forme leurs seront en tous points supérieurs.

2019 se lance donc sur des projets personnels d’une belle envergure, et Noir d’Absinthe proposera des romans très forts, toujours aussi insolites, et nous serons présents dans de très nombreux salons.

mercredi 10 octobre 2018 | By: Morgane Stankiewiez

Chronique littéraire : Vert-de-Lierre, de Louise Le Bars

Il y a des romans que l’on dévore, et il y a ceux, rares et dangereux, qui vous dévorent. Ces ouvrages ne se montrent pas toujours comme tels dès le début : ils prennent parfois le temps d’étendre leur toile autour de la victime inconsciente que vous êtes. Puis, vient le moment où les mots s’échappent du livre et entrent en vous, y prennent racines et, avant que vous ne vous en rendiez compte, il n’y a plus qu’eux. Seuls comptent l’histoire et les personnages, quitte à vous arracher un moment de votre vie. Une obsession.

Rare, donc.

C’est pourtant bel et bien ce qui s’est passé avec le roman Vert-de-Lierre, de Louise Le Bars.


Pour recontextualiser, j’ai rencontré Louise aux Halliennales, invitée par Marie-Aude (NDLR : une autrice de chez Noir d’Absinthe), qui avait elle-même fait sa rencontre en Bretagne, il n’y a pas si longtemps. Louise m’a brièvement montré son livre dans la journée, mais il a fallu attendre la soirée et des discussions, pour que je cerne mieux l’autrice et soit ainsi intrigué par ce qu’elle pouvait bien écrire, d’autant que nous semblions avoir des références communes.

Elle n’avait plus d’exemplaires sur elle, et j’ai donc pris l’ebook le lendemain, guidé par l’intuition. Chose rare, je l’ai commencé immédiatement, intrigué par ce concept de vampire végétal, brièvement mentionné sur le résumé (résumé que j’avais à peine survolé). Et puis avouons-le, depuis que je travaille à mon compte, je ne lis plus que les œuvres de mes connaissances.

J’espérais apprécier la plume de Louise, avec toutefois la crainte de ne pas adhérer (on a toujours un peu cette peur, lorsque l’on lit le texte de quelqu’un que l’on apprécie), auquel cas j’aurais fait semblant de rien et n’aurais pas mentionné ma lecture. Comme vous l’avez vu avec l’introduction de mon avis, cette crainte était infondée.

Voici le résumé, pour celles et ceux qui les lisent en entier, même si je vous en déconseille la lecture. Bien que pertinent, il ne démontre en rien la richesse de cette œuvre. Mieux vaut entrer dedans dans le même état que le personnage principal, c’est-à-dire vierge et sans repères.

Olivier Moreau, un auteur de romans policiers en manque d'inspiration, décide de retourner dans le village de sa grand-mère tout juste décédée afin d'y régler certains détails. Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, sorte d'antique vampire végétal qui le fascinait enfant. Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l'écrivain en mal d'imaginaire ainsi que la rencontre de deux femmes tout aussi intrigantes l'une que l'autre. Olivier découvrira que cette figure païenne ancestrale est bien plus qu'un simple conte bon à effrayer les enfants...

Le récit est assez délicat à chroniquer, et j’ai peur que les mots ne suffisent pas à exprimer la fascination de cette lecture. On pense d’abord entrer dans un roman masculin, centré sur le personnage principal (auteur de polar en manque d’inspiration), qui découvre les mystères dans un petit village. Dans un sens ce n’est pas faux, mais le récit va bien plus loin.

Il confronte Olivier, mais aussi le lecteur, à d’autres personnages, féminins, dont la psyché est délicatement ciselée. L’histoire nous échappe d’ailleurs, tout comme à Olivier, et appartient aux héroïnes du récit, nymphes cruelles qui se sont jouées de nous et nous ont fait croire que nous avions un mot à dire, alors que nous avions seulement des yeux pour lire.

La plume de Louise permet de trouver cette finesse et cette subtilité, tant elle est magique. C’est le genre de romans où l’on peut s’arrêter sur les phrases, pour les relire, tant elles sont belles. Difficile de croire qu’il s’agit d’un premier roman, et plus dur encore d’imaginer jusqu’où l’autrice pourra aller. Vraisemblablement au sommet, si elle continue sur cette voie. En tant qu’auteur, c’est presque douloureux d’assister à une telle maîtrise de la langue, et mon complexe de l’imposteur s’est réveillé un peu plus à chaque page. J’en suis ressorti aussi heureux de ma lecture que vexé dans mon amour propre.

Cela dit, une belle plume sans fond n’a que peu d’intérêt, et c’est là que l’œuvre brille. Il ne s’agit pas d’un ersatz, mais d’un authentique diamant. Véritable roman gothique, dans la lignée de la littérature du XIXe siècle, l’intrigue se paye le luxe d’être admirablement construite et de se tenir, de bout en bout, même si on la voit venir. Pas grave, Louise le fait si bien qu’on a envie de se laisser piéger, même une fois qu’on a perçu ces toiles dont je vous parlais plus tôt. Il n’y a pas de souci de rythme non plus, écueil qui peut souvent faire chavirer les textes uniquement stylistiques, et, cerise sur un gâteau déjà bien toqué, le texte est engagé et fait réfléchir sur la condition féminine, à travers les siècles comme aujourd’hui.

Comment une jeune autrice peut produire tel bijou, je l’ignore. Pire, comment a-t-elle fait pour ne pas être prise par Grasset ou Gallimard ? C’est une honte...

L’œuvre n’est pas parfaite (j’ai notamment été déçu par le tout dernier chapitre, que je trouvais en trop, et j’ai aussi trouvé qu’il manquait un dernier passage éditorial, mais je chipote et c’est le professionnel qui parle), mais à mes yeux, c’est une merveille.

Si vous êtes sensible au beau, à la fascination et aux sentiments, au vampire et à la virtuosité de la langue, alors n’hésitez pas. On tient peut-être notre future Anne Rice.

lundi 2 avril 2018 | By: Morgane Stankiewiez

Chronique Littéraire - L'Empire des Chimères de Philippe-Aurèle Leroux

Une fois n’est pas coutume, je reviens vers vous avec une chronique littéraire, pour l’Empire des Chimères, de Philippe-Aurèle Leroux, paru aux éditions Le Grimoire. Il s’agit d’un livre de fantasy antique, à l’époque de la Rome impériale.

Selina valide !
Le résumé :

Le culte de Mithra se propage dans les légions romaines des Alpes. Le vétéran Decimus Valerius n'a d'autre choix que de s'y initier et d'en apprendre les mystères pour devenir, un jour, centurion.

La nuit, Briana, fille cadette du proconsul de Rhétie, observe d'étranges étoiles qui filent vers le Mons Caeli. À force de ténacité et de persuasion, elle parvient à obtenir l'autorisation de s'y rendre sous l'escorte de Decimus. Les ordres donnés à ce dernier sont clairs : la jeune femme ne doit jamais atteindre son objectif.

Gurnt est rejeté par les jeunes guerriers de son village qui n'acceptent pas son étrange apparence féline. Il lutte contre une violence sourde qui lui ronge le cœur, fait bouillir son sang, enchaîne son âme et obscurcit son avenir...

Alors que le Mons Caeli paraît être le point d'orgue de toutes les ambitions et de tous les secrets, se pourrait-il qu'il en soit aussi l'origine ?

La chronique :

Comme le résumé l’indique, on suivra trois personnages résolument différents à travers tout le récit, avec une alternance de points de vue, classique de la fantasy exploité ici avec efficacité, notamment parce que chaque personnage est très bien caractérisé. On a ainsi une fille de famille patricienne, cultivée mais encore immature, un soldat qui a roulé sa bosse et un adolescent barbare en quête d’identité. J’ai personnellement une préférence pour Decimus, le militaire, car particulièrement complexe et dénué de manichéisme. Le genre de personnages que j’aime beaucoup et que l’on retrouve trop rarement dans ce type de textes.

Le début du roman semble classique, mais s’écarte de ce classicisme par à-coups, et c’est tout l’intérêt du texte. Celui-ci s’ancre dans l’histoire et la fantasy, pour très vite sortir des sentiers battus et surprendre le lecteur. Cela se fait d’abord par petites touches bienvenues, puis de manière plus flagrante, ce que je n’aborderai pas plus en détail pour ne pas gâcher ladite surprise.

Le ton est tantôt sombre, tantôt léger, ce qui permet de nous proposer un univers violent et des personnages particulièrement cruels, sans tomber dans la caricature ni oppresser le lecteur. On ne rentre ainsi jamais tout à fait dans la dark fantasy, tout en restant dans l’esprit de la Rome impériale. Une plongée un peu plus noire ne m’aurait pas dérangé, mais c’est là une question de goûts.

En parlant de Rome, l’univers est particulièrement fouillé et travaillé. Un glossaire, à la fin de l’ouvrage, permet d’ailleurs de nous y retrouver dans les locutions et termes latins, suffisamment nombreux pour nous immerger dans le récit, sans prendre des allures de livre d’histoire. C’est très appréciable.

Enfin, des illustrations de belle facture habillent le récit par moments, un plus toujours bienvenu.

En conclusion :

Il s’agit d’un très bon texte de fantasy historique, à cheval entre plusieurs genres et qui m’a rappelé la découverte de cette littérature, il y a des années de cela. C’est typiquement le genre d’ouvrages que je dévorais et dont je me suis un peu détaché avec les années. Cette replongée n’en a été que plus agréable, d’autant que l’auteur évite soigneusement la redite et innove sur beaucoup de points.

Une très belle découverte que je conseille aussi bien aux amateurs de fantasy que d’historique et d’antiquité.

samedi 17 février 2018 | By: Morgane Stankiewiez

Des Nouvelles !

Bonjour à toutes et à tous !

Tout d’abord je vous présente mes excuses, ce blog est un peu moins vivant en ce moment, notamment parce que je dois maintenant alimenter celui de Noir d’Absinthe, sans même parler de la charge que représente la création d’une entreprise.

Ce qui fait que j’ai un peu moins de temps et que je suis passablement débordé. Qu’à cela ne tienne, c’est aussi l’occasion de parler avec vous de tout ce qui m’occupe et qui j’espère vous intéressera.

Voici donc un article « le point », où on fait le point (pun intented) sur ma vie d’artiste et d’entrepreneur :

Écriture :


Voilà un autre sujet sur lequel j’ai moins passé de temps en ce début d’année. Ce n’est pas trop grave, car en parallèle je m’amuse beaucoup avec les autres projets et je ne suis pas encore en manque.
Cela ne veut pas dire que je n’ai pas avancé pour autant !

La couv de Hex in the City Ep 1 ! Avec un café.
Tout d’abord, le projet Hex in the City (nouveau nom pour la saga Love Bites, que j’avais publié sur Wattpad, si vous vous en souvenez) a beaucoup avancé. Le premier tome est fini et prêt à paraître en début mars. C’est d’ailleurs sacrément émouvant de voir ce texte sur le point de sortir. J’ai beaucoup travaillé dessus et non plus seulement comme auteur, mais également comme éditeur, et ça change beaucoup l’investissement émotionnel. J’ai vraiment l’impression à présent qu’il s’agit de mon livre, que j’ai porté à bout de bras du début à la fin (avec de l'aide de grande qualité, certes !).

Le tome 2 attend ses corrections finales et l’illustration est prête. Spoiler Alert : l’illustration est magnifique.. Le tome 3 est écrit et attend ses bêta lectures, tandis que je travaille actuellement sur le tome 4. J’ai eu beaucoup de travail de réécriture, car si la base sur Wattpad était bien, le fait d’écrire au fil de l’eau, sans réel plan, a nui à l’intrigue. Ce n’était pas grave pour une publication en ligne, mais pour en faire une série digne d’être publiée, il a fallu que je reprenne le tout, en changeant des événements importants, si bien que le tome 3 ne ressemble qu’à peine à la version d’origine. C’est plus un travail de thanatopracteur après une explosion que d’écrivain…

J’ai aussi fini mon roman érotique, pour lequel j’ai un peu plus de mal à trouver des bêta-lecteurs. Premier essai dans le genre, je me suis au final amusé, une écriture détente mais qui m’a tout de même demandé pas mal de travail historique, vu le cadre XVIIIème siècle (j'ai même posté, en toute discrétion, le début sur Wattpad...). Je ne sais pas si je le publierai sous Dorian Lake ou un autre pseudonyme. Vous en pensez quoi, d’ailleurs ?

Enfin, Isulka 2 est tout fini. Il reste à faire les maquettes, mais le manuscrit est maintenant définitif et vous pourrez bientôt en profiter (vers avril/mai). Spoiler Alert : l’illustration est magnifique.

Édition :

Les manuscrits reçus par Noir d’Absinthe ont été bien plus nombreux que prévus, et surtout d’un bon niveau. On ne peut pas tout éditer, certains ne correspondent pas à ce que l’on cherche à publier, d’autres ne sont pas assez aboutis, mais globalement je suis impressionné. Il y a beaucoup d’auteurs talentueux et plein de potentiel dans ce que j’ai vu passer.

Crédit photo : Ian Schneider
Je pensais aussi qu’une jeune maison d’édition inspirerait la méfiance, mais je me rends compte qu’un rapport de confiance s’est rapidement créé autour de la maison, aussi bien vis-à-vis des auteurs que des autres acteurs de la chaîne du livre, et c’est vraiment encourageant.

C’est ainsi déjà trois auteurs qui ont signé avec nous et j’ai déjà commencé à travailler avec le premier d’entre eux sur le manuscrit. Je réalise à quel point le métier d’éditeur est enrichissant : le texte est excellent et le pousser vers les lecteurs me motive beaucoup. On en dira plus rapidement sur le blog de Noir d’Absinthe directement.

Et que dire de l’accueil des blogueuses ? Je me suis inscrit sur Simplement Pro et j’ai contacté des blogueuses, par ce biais ou en direct, et toutes se sont montrées ouvertes et sérieuses à la fois. Là encore, avec une jeune maison, je ne m’attendais pas forcément à un grand enthousiasme, mais le goût de la lecture et de l’Imaginaire est bel et bien là. Je dis donc bravo à toutes celles qui chroniquent livre après livre pour partager leur passion.

Bref, j’en suis au début de l’expérience et je n’ai pas encore affronté toutes les difficultés du métier (notamment financières…), mais pour l’instant je m’éclate et suis satisfait de ce choix de vie. On verra si dans deux ans la maison parvient à survivre, mais aucun regret à l’horizon. Même les 5000 démarches administratives ne m’ont pas embêté autant qu’elles l’auraient dû !

Comme vous le voyez, le programme est toujours aussi chargé !

vendredi 22 décembre 2017 | By: Morgane Stankiewiez

Mes tops de l'année : Livres, Films, Séries et Musique.

La fin de l’année approche à grand pas et, avec, l’heure des comptes pour le top de l’année. Je ne parlerai que de ce que j’ai découvert en 2017, et pas forcément celles qui sont sorties cette année, même si cela coïncide souvent.

Prêts ?

C’est parti !

Meilleur Film :


2017 a été une chouette année côté Science-Fiction. On a eu Valerian, qui a beaucoup divisé mais que j’ai personnellement apprécié (et dont je parle ici). On a aussi eu Blade Runner 2049, un film excellent, un chef d’œuvre de photographie qui pour moi mérite l’oscar dans ce domaine, et de loin.

Petite déception sur Wonder Woman, mais j’ai bien aimé Justice League. Je ne me suis pas déplacé en salles pour Marvel, ni pour Star Wars, le divorce étant pour ma part consommé avec la production de Disney.

Hors SF, j’ai beaucoup aimé John Wick 2, alors que j’ai été très déçu par Atomic Blonde, pourtant par un gars qui a bossé sur John Wick premier du nom.

Avec tout cela, il y a tout de même un film qui vole au-dessus du lot, un chef d’œuvre qui parvient à transcender et humaniser le cinéma de super-héros pour en faire une œuvre forte et poignante, violente et intimiste.

J’ai nommé Logan, qui m’a mis la même claque que Mad Max Fury Road à l’époque, mais pour des raisons différentes. Il est aussi très beau, guttural, réaliste, mais sa force réside dans la mise en abime des personnages joués par Hugh Jackman et Patrick Stewart.

Heureusement que la Fox n’appartenait pas encore à Disney…


Meilleure Série :


Cette année a été très riche de ce côté-là aussi. Nouvelle saison de Narcos et de Stranger Things, un American Horror Story : Cult très sympa, un Mindhunter nous plongeant dans l’esprit de tueurs en série avec un réalisme bienvenu. Petite déception sur la saison 2 de Sense 8, que j’ai trouvée en-dessous de la première.

Mais le coup de cœur de l’année revient à American Gods, l’adaptation du livre de Neil Gaiman, que j’ai aussi lu cette année. La série nous présente une allégorie des Etats-Unis modernes sous les traits de dieux ancestraux ou de concepts contemporains, dépeignant avec finesse le cœur de la nation américaine, ses doutes et sa quête d’identité.

J’irai jusqu’à dire que j’ai préféré la série, qui donne la part belle à des personnages moins développés dans les bouquins, et qui est visuellement incroyable. Un immense coup de cœur et ma série de l’année.


Meilleur Livre :


Couvertue FR
Il y a un souci avec les livres, c’est que j’ai maintenant un auteur préféré et j’ai l’impression que peu importe ce que je lirai à côté, il sera toujours au-dessus. C’était le cas l’an dernier, ça l’est toujours aujourd’hui, et plus je découvre l’œuvre de Clive Barker, plus je l’aime.

Ce sera donc Imajica pour le livre de l’année, même s’il n’est pas sorti en 2017. Un roman-monde qui mélange plusieurs genres (ce que j’aime beaucoup) et qui nous présente une horreur non pas de la peur et des gimmicks, mais plus grandiose et intime à la fois.

L’imaginaire de ce monsieur, et surtout sa capacité à comprendre l’être humain et à mettre le doigt sur ses failles, me ravi à chaque fois. Sans compter que son style est une prose très belle, les phrases agréables à l’oreille, imagées, superbes. On se perd dans les mots.


Meilleur jeu vidéo :


Grande année encore à ce niveau. J’ai eu des coups de cœur, notamment le dernier Uncharted et le génial Dishonored 2. J’aime bien aussi Horizon Zero Dawn, même si je commence à me lasser des mondes ouverts. Sur PC, je suis en plein Divinity Original Sin 2, une œuvre déjà culte, que je conseille à tout un chacun tant l’univers, les dialogues et le gameplay sont riches. On peut même y jouer à plusieurs en coopération, ce qui est tout de même rare, dans des jeux de rôle basés sur le scenario et non de type MMO.

Sur pc toujours, j’ai découvert un vieux machin du nom de Crusader Kings II, un jeu de stratégie qui nous fait contrôler des lignées de nobles, de n’importe quel pays européen du moyen-âge. La guerre est aussi importante qu’un bon mariage, les développeurs ayant mélangé un côté personnel à la grande histoire, pour en faire un jeu difficile d’accès (il faut passer par des vidéos youtube pour comprendre comment on joue), mais réellement addictif et d’une incroyable richesse.

Toujours sur PC, j’ai joué à Expeditions : Vikings, qui fait suite à Expeditions : Conquistador, un mélange de stratégie au tour par tour et de RPG solo, dans des intrigues qui n’ont rien à envier aux aventures de Ragnar et Lagertha. On perd un peu la surprise du premier jeu, mais ça reste très plaisant.

Mais, il ne peut rester qu’un seul jeu vidéo cette année, et ce sera Persona 5. Je lui ai écrit une lettre d’amour dans ce même blog, mais même avec le recul, repenser aux heures passées avec Morgana, Ann, Ryugi et compagnie me fait toujours un petit pincement au cœur. Ce jeu n’en est pas un, c’est une expérience de vie, un monde parallèle accessible par une console, certes, mais les émotions qu’il suscite bien réelles.


Meilleur album :


J’écoute des musiques très différentes. 2017 a ainsi été l’occasion d’un nouvel album de London Grammar, avec des chansons toujours aussi atmosphériques. Côté rock, j’ai découvert Royal Blood grâce à ma moitié, que nous avons vu en concert et qui déchirait. Belle découverte du groupe Nostalghia, grâce à la BO de John Wick 2, justement. Je vous épargne River in the Desert, une chanson de Persona 5 que j'aime beaucoup, mais ça aurait fait redondant dans le top !

Inavouable, mais j’aime aussi le dernier album Taylor Swift, certaines chansons du moins, notamment les singles. Moins pop, le groupe français Perturbator a sorti un joli EP, nommé New Model, parfait pour les ambiances sombres et glaçantes (j’aime le dark ambient, notamment pour l’écriture et le jeu de rôle).

Mais côté découverte, deux groupes s’affrontent. Tout d’abord Omnimar, un groupe russe aux chansons dark wave, sorte de pop éléctro sombre assez difficile à définir, que j’ai trouvé un peu par hasard lors de mes pérégrinations sur Youtube.

Et enfin, album de l’année, même s’il est sorti en octobre 2016, Requiem for Romance du groupe Nightclub. On est cette fois dans l’électro américaine, avec une ambiance étrange, très « néons ». Le groupe est connu notamment pour la bande son d’un dessin animé pour adulte que je n’ai pas regardé, Moonlight City.

J’aurai du mal à vraiment vous le définir, mais je peux vous le faire écouter :



Voilà pour mes tops de l’année. Qu’en pensez-vous ? Quels sont les vôtres ?

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous dis à bientôt !